(EcoFinances) – En 2023, le Cameroun va injecter la somme de 16 milliards de FCFA dans plusieurs projets de développement dans la région du Lac Tchad (et notamment dans la région de l’Extrême-Nord), contre 06 milliards qui ont ainsi été dépensés pour ces mêmes objectifs au cours de l’exercice 2022. C’est en cas tout ce qu’il convient de retenir de la 2ème session ordinaire du Comité national de pilotage du Prolac (Projet de relance et de développement de la région du Lac Tchad) pendant laquelle un plan de travail et un budget annuel ont été adoptés.
Présidés le 06 février 2023 par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Ousmane Alamine Mey, les travaux de cette deuxième session ordinaire du Comité national de pilotage du Prolac ont permis aux membres dudit Comité d’évaluer les réalisations physiques et financières du Prolac, et d’examiner le rapport du Comité technique de suivi , les manuels de mise en œuvre du projet, le rapport d’activité 2022 et le Plan de travail et budget annuel (PTBA) de l’exercice 2023.
Parmi les actions réalisées l’an dernier dans le cadre du Prolac figurent, entre autres, la production des connaissances pour le développement du Bassin du Lac Tchad, l’engagement citoyen et la cohésion sociale, les infrastructures, l’agriculture et le soutien aux producteurs locaux. Autant de réalisation saluées par le président du Comité de pilotage, qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’Unité de gestion du projet sur la prise en compte de façon structurelle des phénomènes d’inondation, de la nécessité d’un rétablissement rapide de la connectivité et l’incidence probable de l’inflation sur les quantités des livrables lors de l’exécution globale du projet.
Pour rappel, le Prolac est une initiative sous régionale regroupant quatre pays dont le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad. Il s’agit d’un projet dont le volet Cameroun est conjointement financé par la Banque mondiale et le gouvernement à hauteur de 35,94 milliards de FCFA (soit 60 millions de dollars US). Le projet vise, apprend-on, à contribuer au redressement de la région du Lac Tchad en soutenant la coordination régionale, la connectivité et les moyens de subsistance agricole des populations riveraines du Bassin du Lac Tchad.
Les projets que ce financement permettra de réaliser à terme sont nombreux. Ils vont de la réhabilitation de 314 km de routes en terre à la construction de 16 bassins de rétention d’eau par la méthode HIMO (Haute intensité de main d’œuvre) , en passant par le reboisement grâce à 690 000 arbres plantés et la restauration des sols dégradés, la construction des débarcadères et des infrastructures de conservation pour faciliter les activités de pêche, l’octroi d’une centaine de bourses de recherches aux étudiants et chercheurs, ainsi que la création de nombreux emplois directs et indirects impactant plus de 300 000 personnes.
Selon le Minepat, Alamine Ousmane Mey, le Prolac s’inscrit dans le cadre global du Plan spécial présidentiel de reconstruction et de développement de la région de l’Extrême Nord, hautement voulu par le président de la République, Paul Biya.
