samedi, 27 juillet 2024
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Subvention des produits pétroliers : L’Etat a dépensé 775 milliards de FCFA en 2022 pour maintenir les prix à la pompe

A l’origine de ce soutien considérable des prix à la pompe au profit des populations, la prise en compte par le gouvernement du pouvoir d’achat des ménages qui, ces dernières années, n’a pas cessé de s’amenuiser en raison de plusieurs crises. Mais le président de la République, Paul Biya, prévient qu’il sera difficile d’échapper indéfiniment à un réajustement des prix des produits pétroliers dans le pays.

(EcoFinances) – Au cours de l’exercice 2022, l’Etat du Cameroun, confronté à l’impact négatif de la guerre russo-ukrainienne sur le prix des matières premières (à l’international) telles que le gaz et le pétrole brut, a réussi à maintenir les prix des produits pétroliers à leur niveau actuel sur le marché, d’après le chef l’Etat, Paul Biya, qui en a fait mention dans son discours à la Nation le 31 décembre dernier. Un effort qui a coûté au Trésor public la forte somme de 775 milliards de FCFA l’année dernière.

« Notre pays a connu, au cours de l’année qui s’achève, des perturbations considérables dans la fourniture en ressources énergétiques et en eau potable.  Pour garantir l’approvisionnement régulier du marché domestique en produits pétroliers et en gaz domestique, il a fallu augmenter le volume des subventions publiques, au prix d’importants efforts budgétaires. C’est ainsi qu’au cours de l’année 2022, près de 700 milliards de Francs CFA ont été dépensés par le Trésor Public au titre des subventions pour les carburants et 75 milliards de Francs CFA pour le gaz domestique », a indiqué le président de la République, il y a quelques jours.

A l’origine de ce soutien considérable des prix à la pompe au profit des populations, la prise en compte par le gouvernement du pouvoir d’achat des ménages qui, ces dernières années, n’a  pas cessé de s’amenuiser en raison de plusieurs crises (chute des cours du pétrole en juin 2014 ; crise économique dès 2015 et 2016 ;  déclaration de la guerre contre Boko Haram dès mai 2014 ; crise anglophone dès 2016 ;  pandémie à coronavirus dès mars 2020, et depuis le 24 février 2022, la terrible guerre russo-ukrainienne).

En 2022, les prix des carburants n’ont pas changé grâce aux subventions de l’Etat.

Selon le numéro 1 camerounais, le gouvernement a été instruit d’étudier toutes les options permettant de stabiliser les prix à leur niveau actuel, et de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. « Cependant, a-t-il précisé, il est de plus en plus évident que notre pays, comme bien d’autres en Afrique et ailleurs, ne pourra pas indéfiniment échapper à un réajustement des prix des produits pétroliers, si nous voulons préserver nos équilibres budgétaires et poursuivre sereinement la mise en œuvre de notre politique de développement ».

Cet extrait du discours du chef de l’Etat a, comme il fallait s’y attendre, fait sursauter plus d’un dans les ménages. Puisque beaucoup ont encore en mémoire les conséquences néfastes du dernier réajustement des prix des carburants à la pompe. Et qui remonte au 30 juin 2014. Même si celui-ci était suivi de quelques mesures d’accompagnement afin de limiter l’impact sur le panier de la ménagère.

Quoiqu’il en soit, cette préparation des esprits au sujet d’une éventuelle hausse des prix des hydrocarbures dans un futur proche intervient au moment où certains pays de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) ont, ces derniers jours, procédé à la révision à la hausse des prix des carburants, comme en témoigne ce récent arrêté interministériel des ministres centrafricains des questions énergétiques, du budget et de l’industrie. Rendu public ce 03 janvier 2023, ce document fixe (malheureusement pour les ménages centrafricains) les nouveaux prix des carburants dans le pays : soit 1300 FCFA/litre pour le super, 1150 FCFA/litre pour le pétrole et 1450 FCFA/litre pour le gasoil.

Reste à savoir si le Cameroun suivra cette voie dans les prochaines semaines. Même s’i l’on n’y est pas encore, il convient de reconnaître que cela ne manquera pas d’affecter durement le pouvoir d’achat des ménages, déjà faibles.

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