vendredi, 11 octobre 2024
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Industrie minière : Paul Biya annonce le démarrage cette année de l’exploitation du minerai de fer de Mbalam-Nabeba

Lors de son adresse à la Nation le 31 décembre dernier, le président de la République a levé un pan de voile sur les trois projets d’envergure du secteur minier dont les travaux d’exploitation vont démarrer en 2023.

(EcoFinances) – Les travaux relatifs à l’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba, dont le permis d’exploitation a été attribué (par décret présidentiel) à la société Cameroon Mining Company Sarl (CMC) le 17 août 2022, vont effectivement démarrer cette année, selon le président de la République, Paul Biya, qui en a fait mention dans son discours à la Nation le 31 décembre 2022.

Le démarrage de ce projet d’envergure, qui permettra à l’Etat de diversifier ses sources de revenus, vise surtout à développer le potentiel minier national, à structurer l’économie et à créer des emplois. Mais ce projet d’exploitation du minerai de fer de Mbalam-Nabeba n’est pas le seul dont les travaux seront lancés en 2023. Il y a également deux autres projets majeurs du secteur minier. Il s’agit, pour les citer, des projets d’exploitation des minerais de fer de Kribi-Lobé et de Bipindi-Grand Zambi.

« L’année 2023 sera donc marquée par le démarrage des travaux relatifs à l’exploitation du minerai de fer de Kribi-Lobé. Ce projet prévoit notamment la construction d’une usine d’enrichissement du fer, d’un pipeline d’environ 20 kilomètres et d’une centrale de production d’énergie de 60 mégawatts. Nous engagerons également l’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba. Les retombées attendues sont immenses, dans la mesure où notre pays bénéficiera, entre autres, d’une ligne de chemin de fer de 540 kilomètres entre Nabeba au Congo et le Port de Kribi, où sera édifié un terminal minéralier », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Le troisième projet a trait à l’exploitation du fer de Bipindi-Grand Zambi, avec à la clé le développement d’un complexe sidérurgique pour la transformation locale du fer, la construction d’un pipeline et de plusieurs infrastructures de base au bénéfice des populations ».

Selon les experts, les arguments qui ont pu convaincre l’Etat à lancer (enfin) les travaux de ces trois grands projets miniers cette année ne manquent pas.  Mais le plus important qu’il faut retenir ici est le fait que bien que disposant d’un sous-sol riche en ressources minières, le secteur minier national (hors pétrole), ne contribue qu’à hauteur de 1% du Produit Intérieur Brut (PIB).  C’est l’équivalent de 280 milliards de FCFA, lorsque l’on sait que le PIB du Cameroun était de 28 000 milliards de FCFA (45,24 milliards de dollars US) , selon les données de la Banque mondiale. Or, en développant la mine solide, le Cameroun peut assurer le relai des hydrocarbures « dont les stocks s’amenuisent et disposer de ressources financières supplémentaires, qui pourront être affectées au financement de nos investissements », selon les propres termes de Paul Biya.

A en croire le chef de l’Etat, une étape décisive a déjà été franchie dans la réalisation de ces différents projets, « avec la signature des conventions minières y afférentes et l’octroi de permis d’exploitation aux entreprises adjudicataires ».

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