vendredi, 26 juillet 2024
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Industries de transformation :  Au Cameroun, Employeurs et Travailleurs dotent le secteur d’une nouvelle grille salariale harmonisée avec le SMIG à 60 000 F CFA

Les représentants des employeurs et de syndicats de travailleurs sont parvenus à un accord, après d’âpres discussions et négociations qui se sont déroulées, ce vendredi 22 mars 2024 au siège du Syndustricam (Syndicats des industriels du Cameroun), à Douala.

(EcoFinances) – Désormais au Cameroun, le plus bas salaire du secteur des industries de transformation passera de 39 911 FCFA par mois à 60 000 F CFA par mois, soit une hausse de 50,3% pour la Catégorie I, échelon A. Les représentants des employeurs et de syndicats de travailleurs sont parvenus à un accord, après d’âpres discussions et négociations qui se sont déroulées, ce vendredi 22 mars 2024 au siège du Syndustricam (Syndicats des industriels du Cameroun), à Douala.

L’accord dont il est question ici a été obtenu à l’issue de la 2ème session de la Commission mixte paritaire chargée de l’harmonisation de cette grille dont les travaux étaient coordonnés techniquement par une équipe d’experts dépêchée par le ministre du Travail et de la sécurité sociale (Mintss). Il dote la Convention collective nationale des industries de transformation (CCNIT) d’une nouvelle grille salariale avec pour principale caractéristique, son arrimage au Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).

Trouver un juste milieu entre deux impératifs

 « Vous avez suivi, comme nous, les différentes crises que le pays et le monde ont traversé. La convention collection de notre secteur d’activité (qui est l’industrie de transformation) nécessitait que nous réaménagions les salaires, compte tenu de l’augmentation du coût de la vie liée à toutes ces crises que nous avons traversées depuis maintenant près de trois ans. Nous subissons aussi des impacts à cause de l’augmentation des prix du carburant. Car, bien entendu, pour aller au travail, il faut mettre de l’essence dans le moteur des véhicules. Qu’il s’agisse du transport en commun ou du transport personnel. Donc, le coût de la vie se trouve renchéri et il y a un impact immédiat sur les petits salaires », a déclaré le président du Syndustricam, Samuel  Njanga Kondo.

Avant d’ajouter : « La nécessité de réaménager les salaires est la raison pour laquelle nous avons décidé de, sous la tutelle du ministère du Travail et de la sécurité sociale , de revisiter la grille salariale des industries de transformation ».

Des propos qu’approuve Jean-Bosco Kitchabo, président du Syndicat départemental des industries chimiques du Wouri (Sdicw), qui, comme le président du Syndustricam, a indiqué à l’entame des travaux qu’il fallait trouver un juste milieu entre deux impératifs.D’une part, donner un bol d’air aux bas salaires du secteur en application du décret (N°2023/00338) du PM du 21 mars 2023 fixant le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 60 000 F par mois. Et d’autre part, éviter d’asphyxier définitivement les industries, surtout les PMI (Petites et moyennes industries), dont la survie financière ne tient plus qu’à un fil, face à la hausse vertigineuse des charges que les industries subissent depuis 2014.

Le visa de conformité du ministère du Travail attendu

C’est en considération de ces enjeux que les membres de la Commission, après quatre heures de négociation, ont pu trouver un accord. « Après cet accord Employeurs-Travailleurs scellé ce vendredi au siège du Syndustricam, il ne reste plus que le visa de conformité du ministère en charge du Travailet les bas salaires des industries de transformation pourront bénéficier de ce bol d’air tant attendu dont l’application est considérée comme acquise depuis le 1er janvier 2024 », indique le Syndustricam.

Pour rappel, la CCNIT a été entièrement révisée en janvier 2023, révision qui avait déjà consacré, entre autres, une revalorisation de la grille salariale à hauteur de 5,5% pour les catégories I à VI ; 3,5% pour les catégories VII à IX et 2% pour les catégories X à XII. Actif depuis 1948, le Syndustricam naît de la volonté des chefs d’entreprises industrielles de créer un syndicat destiné à les réunir pour favoriser la collaboration et le partage des meilleures pratiques, à les représenter auprès des pouvoirs publics et à entretenir le dialogue avec les syndicats de travailleurs.

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