(EcoFinances) – Le 3ème Congrès africain sur le numérique ferroviaire se déroulera, du 28 au 30 mai 2024 à Yaoundé, selon le directeur général de Camrail (concessionnaire du chemin de fer camerounais), Pascal Miny, qui a fait cette annonce aux cadres et chefs d’entreprises, le 1er mars 2024 à Douala, au cours de la présentation du dossier de sponsoring de cet important évènement aux annonceurs.
« Cet évènement sera un moment d’échanges privilégié pendant lequel les compagnies ferroviaires africaines, les représentants de l’industrie ferroviaire, les experts ferroviaires, les décideurs politiques, et les banques de développement, pourront discuter des avancées récentes dans le domaine du numérique afin de proposer des projections sur l’avenir », a-t-il indiqué, précisant que plus de 150 participants sont attendus à l’occasion de cette 3ème édition.
De gros investissements consentis ces dernières années
Le choix du Cameroun pour abriter le congrès dont il est question ici ne relève pas du fait du hasard. « Ce choix a été motivé par le potentiel économique de ce pays aux multiples visages et à la qualité des solutions digitales présentées par le Cameroun lors du 2ème congrès digital organisé à Tunis en octobre 2022 », explique le directeur général de l’UIC (Union internationale des chemins de fer), François Davenne.
Qui ajoute : « (…) A ce sujet, le mérite du Cameroun, choisi pour abriter ces travaux du 28 au 30 mai 2024, est aussi d’avoir su préserver son réseau malgré les contingences économiques et structurelles. Les investissements consentis ces dernières années et les projets de renouvellement de la voie et d’extension de celle-ci, apportent un vent d’optimisme bien que, de manière générale, la question du financement de nouvelles voies ferrées reste, ici comme ailleurs, une question cruciale ».
Parlant justement des efforts déployés par l’Etat camerounais, le DG de Camrail, fait savoir, par exemple, que les actions déployées ces dernières années permettent à l’entreprise de s’adapter progressivement au numérique. « Les choses se font de manière progressive. Il y a par exemple les nouvelles locomotives qui ont été achetées avec l’Etat. Avec l’Etat, on a en acheté quatre (04). Camrail en a acheté 05. Il y a trois ou quatre ans. Mais elles ont de nouveaux systèmes pour faire des suivis de la maintenance, de la consommation, etc…Tout cela est intégré à l’intérieur. Donc, à chaque étape de la modernisation, il y a une étape qui est forcément liée au numérique », indique-t-il.
Omniprésence du numérique dans tous les pans de l’économie
Le 3ème congrès africain sur le numérique ferroviaire sur le sol camerounais intervient dans un contexte où le numérique est de plus en plus présent dans les secteurs clés l’économie. Dans le secteur ferroviaire, on commence (par exemple) à avoir aujourd’hui les premières machines informatiques permettant de prendre son billet à partir de son téléphone. Tout comme il est désormais possible, pour un client du service fret, de suivre en temps réel le parcours de sa cargaison. « Au niveau de la maintenance, on a des maintenances intégrées. Quand on a des gens qui travaillent tout au long de la voie pour faucher l’herbe, on besoin du numérique (Orange monnaie, par exemple) pour régler leur rémunération (parce que beaucoup n’ont pas de comptes bancaires) », fait savoir Pascal Miny.
Le programme dudit congrès prévoit, entre autres, des conférences plénières et keynotes traitant des grands sujets techniques relatifs au numérique dans le ferroviaire ; des ateliers prospectifs permettant une réflexion stratégique et ouvrant sur des débats en lien avec les nouveaux enjeux du numérique et les coûts qu’ils impliquent ; des sessions thématiques présentant des travaux de recherche sous forme de conférences ; ainsi que des présentations de solutions numériques et techniques pendant toute la durée du congrès.