(EcoFinances) – 160 chefs d’entreprise actifs dans différents secteurs d’activités tels que l’artisanat, le commerce, la prestation de services, les mines, les BTP et l’industrie, et tous membres de la Chambre de Commerce, de l’industrie , des mines et de l’artisanat du Cameroun (CCIMA) , ambitionnent tous de remplacer Christophe Eken à la tête de cette prestigieuse institution. L’actuel président sortant de la Chambre de Commerce, qui est lui-même candidat à sa propre succession après deux mandats de quatre ans à la tête de cette organisation patronale, va devoir faire face et une fois de plus à des challengers coriaces.
C’est en tout cas ce qui transpire de la décision du ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) par intérim, le Pr Fuh Calistus Gentry, datant du 13 juin dernier, et arrêtant les listes définitives des candidats aux élections pour le renouvellement des membres de la CCIMA qui a lieu le 23 juillet 2024.
Parmi les candidats en lice pour conquérir ce fauteuil tant convoité figurent , entre autres, de grosses pointures du commerce tels que Philippe Tagne Noubissi de Dovv, Ouambo de Cogeni, Thomas d’Acquin Mouafo d’Oasis Motors ou encore des commerçantes célèbres à l’instar d’Alice Maguedjo, présidente du Sycodew (Syndicat des commerçants détaillants du Wouri).
Dans le secteur de la prestation de services, les candidats les plus célèbres sont par exemple Emmanuel Chatue (TV+ et promoteur de Canal 2 International ), Alber Dooh Collins (Media Plus Sarl), Me Nico Halle (Nico Halle & Co Law Firm), Massoko Mouloby épouse Ngallè Bibéhè (Socatur SA), Chantal Lewat (Lewat Hotel), ou encore Albert Kouinche (Express Union) et Yaouba Bello (Touristique Express SA), pour ne citer que ceux-ci.
Pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat
Le secteur relatif aux mines, à l’industrie et aux BTP n’est pas en reste. Ici, de grosses pointures au rang desquelles Seme Nougon (Seme Mineral Water), Elie Saker Tshouongang (Boulangerie Saker), Daniel Tala Kuate ( Tôles et Aciers du Cameroun), ainsi que Kamal Mashoudou (Azur SA), Nicky Love Maptue Fotso (Pilcam), en font partie. Tout comme Lucas Djemmo (Sorepco) et Stéphane Baptiste Sanga (Graphic System SA), qui veulent également la place de Christophe Eken. Lui, qui est d’ailleurs candidat à sa propre succession.
Mais avoir la volonté de remplacer Christophe Eken à la tête de la CCIMA ne suffira pas, puisque, d’après les textes en vigueur, la nomination du président de la Chambre de Commerce, après l’élection définitive des membres consulaires, relève du pouvoir discrétionnaire du président de la République. Reste à savoir si, après deux mandats, Christophe Eken bénéficiera une fois de plus de la confiance du chef de l’Etat, qui l’a reconduit à cette fonction en 2020 par décret présidentiel.
Rappelons que la CCIMA, à l’instar des Assemblées consulaires, est un organisme consultatif et représentatif des milieux d’affaires dans les domaines du commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat. Créée en 1921, son siège est à Douala, la capitale économique du pays.