(EcoFinances) – Le prix du kilogramme de cacao vient d’enregistrer au Cameroun une hausse de 8,3% en l’espace de trois jours, selon un récent communiqué du ministre camerounais du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, qui renseigne que le prix du kilogramme de l’or brun a franchi un nouveau palier atteignant le pic de 2730 FCFA le 23 janvier 2024, contre 2520 FCFA le kilogramme, le 20 janvier dernier. Ce nouveau record du prix du kg des fèves dans le pays a été enregistré au cours d’une opération de vente groupée de cacao, qui s’est déroulée le 23 janvier dernier à Bertoua, dans le département du Lom et Djerem (région de l’Est).
Calculette en main, c’est en tout 210 FCFA (+8,3%) qui se sont ainsi ajoutés au prix de cette matière première, indispensable pour le bon fonctionnement de l’industrie chocolatière nationale et internationale. Et ceci, grâce aux efforts des producteurs camerounais et des pouvoirs publics « Le ministre du Commerce , Monsieur Luc Magloire Mbarga Atangana, est heureux d’informer la communauté nationale et, plus singulièrement, les producteurs que dans la foulée de la vente groupée de cacao organisée le 20 janvier 2024 à Biba Yezoum, dans le département du Dja et Lobo (région du Sud), et en écho à la communication qu’il a faite à l’issue de cette opération, le marché vient de franchir un nouveau palier , atteignant le pic de 2730 FCFA, à l’occasion d’une cérémonie similaire de vente groupée, qui s’est déroulée le mardi 23 janvier 2024 à Bertoua, dans le département du Lom et Djerem (région de l’Est), avec sept opérateurs en lice, pour un volume global de 85 tonnes de cacao, après dépôt d’une caution individuelle record de 30 000 000 de FCFA par chaque compétiteur », indique-t-il, dans son communiqué publié le 23 janvier dernier.
Le niveau record que vient ainsi d’atteindre le prix du kilogramme des fèves de cacao au Cameroun intervient au moment où les producteurs se plaignent, depuis quelques années, de se faire « voler » le fruit de leur dur labeur. Car, jusqu’ici, et notamment depuis la survenance de la crise économique à la fin des années 80, le prix du cacao n’avait jamais atteint la barre des 2000 FCFA. Mais grâce aux efforts déployés, ces dernières années, par les producteurs de cacao regroupés au sein des coopératives et autres GIC (Groupes d’initiatives communes), sous l’œil vigilant des autorités (qui les encadrent), il est de plus en plus difficile aux intermédiaires (les fameux cockseurs) d’avoir accès aux fèves issues des plantations. D’où la montée en puissance des prix que l’on observe depuis quelque temps, et particulièrement depuis septembre 2023, à travers le pays.
C’est sans doute pour cette raison que le Mincommerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, qui suit de très près l’encadrement des planteurs, n’a pas manqué de les inviter à plus de discipline et de rigueur dans le mode de commercialisation de leur cacao, « en privilégiant les ventes groupées, dans un processus de transparence et de concurrence ouverte, en droite ligne des directives et prescriptions des pouvoirs publics ».
Surtout qu’avec ce nouveau record, le producteur camerounais est désormais le planteur le plus rémunéré au monde dans cette filière. Puisqu’à titre de comparaison, les prix restent fixés à 1000 FCFA en Côte d’Ivoire et 1100 FCFA au Ghana.