(EcoFinances) – Au cours de l’exercice 2024, l’Etat du Cameroun versera en tout la somme de 1772,3 milliards de FCFA au titre du remboursement de la dette à ses différents créanciers afin d’honorer ses engagements financiers sur le plan national, sous-régional et international, d’après la loi de Finances 2024 qui a été votée au Parlement et promulguée en décembre 2023 par le président de la République, Paul Biya. C’est en tout 26,5% du budget de l’Etat qui, cette année, s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 6740,1 milliards de FCFA. C’est de loin devant les dépenses d’investissement (22%) et de personnels (20%).
Mais comparativement à l’exercice écoulé, cette enveloppe consacrée au remboursement de la dette est en baisse d’environ 190,8 milliards de FCFA (-9,8%).
Dans le détail, les 1772,3 milliards de FCFA seront ventilés de la manière suivante : 204,2 milliards de FCFA seront affectés au règlement des titres publics à plus d’un an (dont près de 169,2 milliards pour les obligations du trésor et environ 35 milliards pour les intérêts courus non échus sur les titres publics à plus d’un an) ; 748,2 milliards permettront de rembourser les prêts relatifs aux emprunts projets (dont plus de 382 milliards au profit des emprunts projets initiaux auprès des gouvernements non affiliés au club de Paris , et 135,2 milliards pour payer les intérêts courus et non échus sur les emprunts projets).
Tout comme, de cette importante enveloppe, plus de 597 milliards de FCFA seront orientés vers le remboursement des autres emprunts au rang desquels, par exemple, les emprunts auprès des institutions et administrations (496,4 milliards) ; les autres emprunts auprès des administrations publiques (89,1 milliards), ainsi que les intérêts courus et non échus sur les autres emprunts (plus de 12 milliards).
Pour rappel, le Cameroun est aujourd’hui endetté envers les créanciers nationaux, sous-régionaux et internationaux à hauteur d’environ 12 500 milliards de FCFA. Ce qui représente plus de 40% du Produit intérieur brut (PIB) qui est aujourd’hui estimé à plus de 26 260 milliards de FCFA, selon les données de la Banque mondiale, mais à plus de 28 000 milliards par certaines institutions spécialisées dans la production des données statistiques.
JRD