(EcoFinances) – Des prestataires du concessionnaire du service public de production et de distribution de l’électricité au Cameroun, ENEO (Energy of Cameroon), menacent de priver des milliers d’entreprises et millions de ménages de l’énergie électrique en cessant dès le 10 mai 2023 toute prestation au profit du distributeur d’électricité dans le pays, si leurs arriérés et prestations ne sont pas réglés, selon un avis d’arrêt des travaux rendu public en fin de semaine dernière.
«Nous , Oriselec (Organisation interprofessionnelle des sociétés d’électricité et d’eau du Cameroun) informons ENEO, l’opinion nationale et internationale que nous observons un arrêt des travaux sur tous les réseaux électriques à partir du 10 mai 2023 sur l’étendue du territoire national», annonce le président de l’Oriselec, Simon Lapnet, dans un document parvenu à notre Rédaction la semaine dernière. Tout comme il explique que plusieurs raisons justifient en effet cette décision d’arrêt des travaux dès le 10 mai prochain. Parmi celles-ci, le non-paiement par ENEO des prestations exécutées, le non-paiement par ENEO des arriérés, ainsi que la suspension abusive des entreprises sous-traitantes.
La menace d’arrêt des travaux par l’Oriselec , qui devrait en principe être effective dès le 10 mai prochain ( si des négociations ne sont pas engagées à temps), n’a pas encore fait réagir ENEO, encore moins le gouvernement. Mais elle intervient au moment où entreprises et ménages sont victimes de coupures intempestives de l’énergie électrique depuis quelques mois ; bien que parfois dues à la baisse de l’hydrologie où des cas de pannes nécessitant parfois le déploiement des équipes de la Sonatrel (Société nationale de transport de l’électricité).
Toutefois, la mise à exécution de cette menace par les sous-traitants ne serait que très mal vue des utilisateurs des réseaux électriques qui n’arrivent plus à supporter cette situation (cause notamment de manque à manque à gagner pour les entreprises).