(EcoFinances) – Les Petites et moyennes entreprises (PME) et Petites et moyennes industries (PMI) locales, qui exécutent des travaux pour le compte des grandes entreprises (GE), se voient parfois écartées des opportunités de sous-traitance industrielle en raison de leur incapacité à respecter les normes et la qualité tel que le souhaitent les donneurs d’ordre (DO). C’est ce qu’indiquent les experts de la Bourse de sous-traitance et de partenariat du Cameroun (BSTP) et l’Agence des normes et de la qualité (ANOR), qui ont organisé, ce mercredi 22 février 2023 à Douala, un séminaire relatif aux « normes, qualités et opportunités de sous-traitance industrielle ».
La rencontre à laquelle ont pris par les patrons de PME/PMI locales visait surtout à les sensibiliser sur l’existence, la particularité et le bien-fondé de ces normes et sur les opportunités de sous-traitance industrielle que l’arrimage aux normes leur offre.« L’environnement des affaires offre aux PME/PMI de nombreuses opportunités qui parfois arrivent au moment où ces dernières sont moins préparées ou encore pas prêtes sur le plan des exigences à remplir », a souligné Emmanuel Makasso, responsable du développement des opportunités de sous-traitance à la BSTP. A l’en croire, il y a désormais au Cameroun des normes et bien plus des normes rendues d’application obligatoire auxquelles toute entreprise en fonction de son secteur d’activités devrait s’y arrimer.
Des propos qu’approuvent les responsables de l’ANOR ayant répondu présents à cette concertation. « Le manque d’information générale et stratégique constitue également un handicap pour le déploiement de nos entreprises », a, par exemple, indiqué Serge Sadjo, directeur du contrôle qualité et de la représentation des infractions à l’ANOR.
Du côté des PME/PMI locales, l’on reconnait l’existence des manquements qui jusqu’ici les empêchent de répondre véritablement aux attentes des grandes entreprises. C’est le cas d’Eric Yomi, promoteur d’une PME spécialisée dans l’éclairage. « C’est très important pour nous de connaître ces normes afin de mieux accéder à la commande publique. Car, très souvent on perd des marchés parce qu’on n’a pas toujours la bonne information au sujet des grandes organisations. Je suis particulièrement heureux de prendre part à la rencontre de ce matin (mercredi, 22 février 2023). J’ai beaucoup appris en échangeant avec les experts de l’ANOR et de la BSTP », a-t-il confié à EcoFinances.net.
La BSTP et son partenaire l’ANOR, qui sont liées depuis quelques années par une convention, entendent ainsi contribuer à outiller les PME/PMI à mieux connaître les normes en vigueur au Cameroun et également les exigences que les différents donneurs d’ordre imposent généralement aux PME/PMI qui veulent travailler avec eux.
Selon ces deux institutions, l’organisation de cette concertation répondait donc à un double impératif : celui de renforcer les connaissances des PME/PMI dans les normes et faciliter leur intégration dans la chaîne des valeurs des grandes entreprises donneurs d’ordre (DO). Pour rappel, ce séminaire est le premier d’une série de quatre. Les prochaines éditions s’intéresseront à des secteurs et domaines précis de la sous-traitance industrielle. Et n’y seront alors conviées que les entreprises concernées par ces secteurs, apprend-on.