(EcoFinances) – Au cours des neuf premiers mois de l’année 2022, les volumes exportés du caoutchouc se sont établis à 33 036 tonnes contre 28 228 tonnes entre janvier et septembre 2021, soit un accroissement de 17%, selon le bulletin des exportations des matières premières du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) de décembre 2022. Qui renseigne que relativement aux exportations en avaleur, ils se sont accrus de 37,4% pour se situer à 29,9 milliards de FCFA.
« Au cours des neuf premiers mois de l’année 2022, les volumes exportés de ce produit se sont établis à 33 036 tonnes contre 28 228 tonnes entre janvier et septembre 2021, soit un accroissement de 17%. En ce qui concerne les exportations en valeur, elles se sont accrues de 37,4% pour se situer à 29,9 milliards », fait savoir le Minepat. Pendant la période susmentionnée, les exportations de caoutchouc ont été essentiellement orientées vers des pays comme les Etats-Unis et les pays de l’Union Européenne (Allemagne, France, Belgique, Espagne, Italie, …).
Hausse de la production
Contrairement à certaines années, cette augmentation des volumes exportés de caoutchouc coïncide avec l’embellie de l’activité de production qui, sur le plan national, devrait rester soutenue après les embellies observées ces deux dernières années au cours desquelles le pays a produit plus de 70 000 tonnes de caoutchouc en 2021 contre 60 000 tonnes en 2020 et 45 000 t en 2019.
Une performance qui, apprend-on, s’explique notamment par la reprise progressive des activités de la Cameroon Development Corporation (CDC), dans laquelle plusieurs unités avaient été fermées en raison de la crise sécuritaire dans la région du Sud-Ouest ; (l’entrée en production de nouvelles plantations de l’entreprise Hévéa du Cameroun (Hevecam) et son association avec les petits planteurs villageois pour assurer la transformation de leurs productions. « En effet, cette entreprise avait lancé il y a plusieurs années un programme de régénération de ses plantations vieilles de 40 ans en vue d’améliorer les rendements », souligne le document consulté par Ecofinances.net.
Sur la base de ses propres analyses, le Minepat croit savoir que la tendance haussière de la production de caoutchouc naturel au Cameroun devrait se poursuivre dès l’entrée progressive en exploitation des nouvelles plantations aussi bien au niveau d’Hévéa du Cameroun que de la Cameroon Development Corporation, ainsi que la capitalisation de la production villageoise. Quant aux cours, il pense qu’ils devraient rester à un niveau élevé « malgré les baisses enregistrées ces derniers mois en raison de la faible concurrence du caoutchouc synthétique du fait des cours relativement élevés du pétrole brut ».