(EcoFinances) – Le Cameroun a encaissé 34,04 milliards de FCFA de droit de transit au 31 octobre 2022, contre 26,9 milliards de FCFA au cours de la même période de l’exercice précédent, soit une augmentation de 26,5% s’expliquant surtout par l’évolution favorable du taux de change du dollars US, selon le Comité de suivi (instance de supervision) du CPSP (Comité de pilotage et de suivi des pipelines) , qui a tenu, le 22 novembre dernier, sa deuxième session de l’exercice 2022, sous la présidence d’Adolphe Moudiki, administrateur-directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH).
«La République du Cameroun a encaissé un droit de transit de 34,04 milliards de FCFA au 31 octobre 2022, contre 26,9 milliards de FCFA au cours de la même période de l’exercice précédent, soit une augmentation de 26,5% s’expliquant surtout par l’évolution favorable du taux de change du dollars US (l’euro, face au dollar US, a baissé de près de 15% depuis janvier 2022, Ndlr) », indique le communiqué de presse du CPSP publié le 30 novembre 2022.
Le document signé du président du CPSP, Adolphe Moudiki, renseigne également que 38,6 millions de barils de pétrole ont été enlevés au terminal Komé-Kribi I (KKI) au 31 octobre de cette année, contre 37,1 millions de barils au cours de la même période en 2021. Soit une hausse de 04% résultant de l’amélioration des quantités transportées pour le compte des nouveaux expéditeurs.
A en croire la même source, le CPSP a , en ce qui concerne le pipeline Tchad-Cameroun, poursuivi ses missions d’organisation et de coordination des activités des administrations publiques chargées du suivi de l’exploitation du pipeline, des inspections environnementales et techniques, ainsi que de la surveillance administrative des hydrocarbures transitant par le territoire national et des enlèvements de pétrole brut au terminal de KKI.
Au plan environnemental, le CPSP fait savoir que le contrôle de l’intégrité de l’emprise du pipeline Tchad-Cameroun et le suivi du respect par l’opérateur Cotco des dispositions de son Plan de gestion de l’environnement n’ont pas révélé de non-conformités. « Il en est de même du suivi du respect par la SNH du Plan de gestion environnemental et social de ses sites industriels de Kribi (gazoduc Bipaga-Mpolongwé et dépôt de gaz de pétrole liquefié de Bipaga) », poursuit-t-il. Avant d’ajouter : « Par ailleurs, dans le cadre de l’opérationnalisation du Pnldah, le CPSP a conduit auprès des opérateurs pétroliers, de la Société nationale de raffinage (Sonara), de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCPD) et des distributeurs de produits pétroliers, une campagne de revue de la conformité de leurs plans spécifiques d’urgence en cas de pollution par les hydrocarbures, y compris la vérification de l’état de leurs stocks d’équipements d’intervention ».
Pour rappel, le CPSP est une structure interministérielle créée par décret présidentiel (le 7 juillet 1997) dans l’optique de préserver les intérêts des Parties prenantes dans le pipeline Tchad-Cameroun. A ce titre, il coordonne, apprend-on, les interventions des administrations et organismes publics dans les différentes étapes des activités liées à ce pipeline et joue le rôle de facilitateur des relations entre le titulaire de l’Autorisation de transport par pipeline (ATP), à savoir la société Cameroon Oil Transportation Company (Cotco) et les administrations et organismes publics concernés.
Dans le cadre de la construction du pipeline Tchad-Cameroun, la mission du CPSP était plus particulièrement de s’assurer du respect par Cotco de ses engagements, dans les domaines notamment de l’environnement et du socio-économique, tels que stipulés dans sa Convention d’établissement et spécifiés dans le Plan de gestion de l’environnement (PGE) du pipeline. Il s’agissait, entre autres, de la compensation des populations et des communautés riveraines du pipeline ; l’atténuation des effets négatifs du pipeline sur l’environnement et sur la santé des populations riveraines du pipeline lors de sa phase de construction. Et pendant son exploitation : de la maximisation de la participation des entreprises et de la main-d’œuvre locales lors de la construction et de l’exploitation de cet ouvrage.