(EcoFinances.Net) – Après avoir injecté, le 19 février dernier, la somme de 130 milliards de FCFA dans l’économie afin de permettre aux banques opérant dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad) de financer les acteurs économiques de la sous-région, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) vient de leur faire une nouvelle offre.
En effet, ce mardi 25 février 2025, la Banque centrale a procédé au lancement d’une opération principale d’injection de liquidités sur le marché monétaire d’un montant de 330 milliards de FCFA. Ce prêt de liquidités que vient ainsi que proposer la BEAC aux banques commerciales de la Cemac, à un taux d’intérêt minimum de 5%, prend effet dès ce jeudi 27 février 2025 et sera remboursé le jeudi 06 mars prochain, c’est-à-dire dans une semaine (07 jours).
L’opération d’injection de liquidités dont il est question ici intervient environ une semaine après la dernière opération qui avait été lancée par la Banque centrale le 19 février dernier. Cette dernière avait d’ailleurs été sursouscrite (110%) par les banques commerciales, témoignant ainsi leurs besoins élevés en liquidités.
Cette tendance haussière des besoins des établissements de crédit de la Cemac en financements s’était également observée lors de l’opération d’injection de liquidités initiée le 18 février dernier. Rendus publics le 19 février, les résultats de cette dernière opération avait permis de voir que les banques de la Cemac ont davantage besoin d’argent, pour financer les entreprises et ménages. Car, sur les 230 milliards proposés, les banques commerciales avaient clairement exprimé le vœu de recevoir jusqu’à 367,8 milliards de FCFA (soit un taux de souscription de 159,91%); mais la BEAC ne leur avait finalement offert que le montant initial proposé.
Pour rappel, l’injection de liquidités est un prêt proposé par la Banque centrale aux commerciales. Prêt à court terme, il peut avoir une durée variable (un jour, une semaine, un mois, trois mois) et a un coût pour la banque. En contrepartie de ce prêt, les banques apportent, apprend-on, à la Banque centrale des garanties (des actifs qu’elles possèdent comme par exemples des valeurs mobilières et autres).