(EcoFinances) – Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA & Tchad) a atteint a atteint 2,8% au deuxième trimestre 2024 après 2,3% au cours du 1er trimestre de cette année, contre 2% un an plutôt, d’après le rapport de la politique monétaire de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale) du mois de septembre.
Le PIB étant la somme de toutes les valeurs ajoutées dans une économie, une hausse de 2,8% du taux de croissance de ce dernier en zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) signifierait que la sous-région a vu sa richesse augmenter d’au moins 1798 milliards de FCFA au cours de cette période. Le PIB des six pays la Cemac ayant atteint la somme de 106 milliards de dollars US (64 215 milliards de FCFA) en 2022, selon les données du baromètre économique la Cemac publié par la Banque mondiale en 2023.
Ces facteurs qui ont boosté la croissance au 2ème trimestre 2024
Le rapport de la politique monétaire de la Banque centrale s’appuie sur un certain nombre d’éléments pour justifier cette estimation du PIB de la Cemac à 2,8% au 2ème trimestre de l’exercice en cours, parmi lesquelles les données à haute fréquence recueillies par les services de la BEAC qui ont révélé une hausse des activités économiques dans la sous-région durant cette période.
La Banque centrale cite l’Indice composite des activités économiques (ICAE) de la Cemac qui a augmenté de 6,4% en glissement annuel au cours de la période sous-revue, après 4,4% au premier trimestre 2024 et 4,8% un an plutôt.
« Les activités du secteur productif de la Cemac sont demeurés dans une trajectoire haussière, soutenues principalement par les branches des hydrocarbures au Congo, au Gabon et au Tchad et des mines notamment le manganèse au Gabon, l’or et le diamant en République centrafricaine. Les BTP ont également soutenu l’activité économique, eu égard à la dynamique favorable des investissements publics », indique le document consulté par EcoFinances.Net.
Qui ajoute : « De même, les industries brassicoles, la production d’électricité et de l’eau et les services marchands ont enregistrés de bonnes performances. En outre, la poursuite de la décélération des tensions inflationnistes, conjuguée avec la hausse des ressources des Etats à la faveur de l’exploitation des hydrocarbures vont soutenir la demande intérieure ».
La BEAC fait aussi savoir que les services marchands ont progressé sur la période sous-revue, portés par la bonne orientation des transports et télécommunications dont le service internet est le moteur de croissance,ainsi que les services non marchands en raison de la hausse des dépenses publiques.
Eléments perturbateurs de la croissance au 2ème trimestre
Par contre, des domaines tels que la sylviculture et les activités hôtelières n’ont pas bien performé. Alors que les activités sylvicoles ont continué de reculer, en raison des coûts de production élevés suite aux différentes révisions à la hausse des prix du gasoil et des exigences réglementaires en faveur de la transformation des grumes dans le cadre des politiques de diversification des bases productives, les activités hôtelières ont ralenti dans la plupart des pays au cours de la période sous-revue.
Autres éléments perturbateurs de la croissance au 2ème trimestre, les effets néfastes des changements climatiques, les accumulations des arriérés de la dette publique intérieure et les problèmes infrastructurels (principalement au niveau du transport), le maintien à la hausse des prix à la pompe après les revalorisations effectuées en 2023 et 2024. Des facteurs qui ont continué de pénaliser les performances des entreprises.
JRD