(EcoFinances) – 2,4 millions de Camerounais (385 500 ménages) ont perçu des transferts monétaires d’un montant de 54,5 milliards de FCFA dans le cadre du Projet filets sociaux (PFS) mis en œuvre de 2013 à 2022, selon le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong, qui a présidé, le 18 juillet dernier à Yaoundé, la cérémonie de lancement officiel des plateformes d’inscription en ligne des bénéficiaires des programmes d’Inclusion économique des jeunes (IEJ) et de Concours des plans d’affaires (CPA) du Projet filets sociaux adaptatifs et d’Inclusion économique (PFS-AIE).
L’événement, qui s’est déroulé en présence des ministres des Affaires sociales (Minas), des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), des secrétaires généraux des ministères de la Jeunesse et de l’éducation civique (Minjec), de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), ainsi que du représentant du directeur des Opérations de la Banque mondiale au Cameroun, a permis au Minepat délégué, Paul Tasong, de lever un pan de voile sur le bilan du PFS, dix ans après sa mise en œuvre à travers le pays.
Bilan satisfaisant du PFS, dix ans après
A l’en croire, le PFS, qui a été mis en œuvre de 2013 à 2022 sur financement de la Banque mondiale, de l’Agence française de développement et du gouvernement, à travers trois programmes de Transferts monétaires, est plutôt satisfaisant. « Le PFS a bénéficié à 385 500 ménages soit environ 2 400 000 d’individus qui ont perçu des transferts monétaires d’un montant total de 54,5 milliards de FCFA », a-t-il déclaré.
Tout comme il a fait savoir que le projet dont il est question ici a également apporté un appui à 25 000 ménages pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la vie chère. Aussi, l’expérience du programme pilote de transferts monétaires ordinaires dans les communes de Soulédé-Roua dans la région de l’Extrême-nord et de Ndop dans la région du Nord-ouest a été très positive, apprend-on. « Ces résultats fort satisfaisants ont permis d’étendre les programmes de filets sociaux, à un plus grand nombre de bénéficiaires dans l’ensemble des dix régions », a indiqué Paul Tasong.
Eradiquer la pauvreté à travers le PFS-AIE
Pendant la cérémonie de jeudi dernier, le Mindel Minepat a présenté le PFS-AIE et les différents programmes à travers lesquels le projet se met en œuvre. D’après Paul Tasong, le PFS-AIE, qui entre en droite ligne de la vision de développement du chef de l’État, intègre un certain nombre d’objectifs dominants dont le premier est d’éradiquer la pauvreté en la ramenant à un niveau résiduel socialement tolérable, c’est-à-dire à un taux de pauvreté monétaire inférieur à 10%. « Ce projet permet d’étendre la couverture et la capacité de la réponse aux chocs du système de filets sociaux aux ménages les plus vulnérables et les plus défavorisés. Il vise également à accroître l’accès aux opportunités de générer les revenus et de soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes dans les zones urbaines âgés de 18 à 35 ans qui représentent 57% de la population active », va-t-il expliquer.
356 000 ménages issus de 180 communes recevront 127,3 milliards de FCFA
Mis en place en 2023 à la suite du Projet Filets Sociaux (PFS), avec l’appui de la Banque mondiale et du gouvernement du Cameroun, le PFS-AIE bénéficiera à 356 000 ménages qui recevront des transferts ou des appuis financiers d’un montant total de 127,340 milliards de FCFA dans 180 communes choisies dans toutes les régions du pays et dans les villes de Douala et Yaoundé. Il se met ainsi en œuvre à travers cinq programmes.
A savoir, le programme de Transferts monétaires ordinaires doté de mesures d’accompagnement qui permet de poursuivre les appuis aux ménages pauvres, afin de les amener à accroître leur productivité ; le programme de Transferts monétaires d’urgence, qui consiste à poursuivre les appuis aux ménages pauvres dans les régions ayant connu des chocs liés au climat, à l’insécurité, à l’afflux massif des personnes déplacées et des réfugiés ; le programme de Transferts monétaires en échange des travaux à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO) en milieu rural et en milieu urbain , qui permet de poursuivre le soutien aux groupes à faibles revenus à travers la création des emplois à bas salaires et de courte durée pour les travailleurs non qualifiés.
Ainsi que le programme d’Inclusion économique des jeunes, qui ambitionne d’apporter des appuis aux jeunes âgés de 18 à 35 ans, travailleurs du secteur informel pour leur propre compte par manque d’autres opportunités ou de compétences dans les zones urbaines ; et le programme de Concours des plans d’affaires dont l’objectif est d’apporter des appuis aux jeunes, âgés de 18 à 35 ans, entrepreneurs dans les zones urbaines, ayant déjà initié une micro, petite et moyenne entreprise (MPME) informelle ou géré une petite et moyenne entreprise (PME) formelle en phase de démarrage.