(EcoFinances) – Le niveau de prix actuel (5600 FCFA/kg) auquel est vendu le cacao au Cameroun reste insuffisant et ne représente qu’une fraction des bénéfices engrangés par les autres maillons de la chaîne de valeur du cacao, selon le ministre camerounais du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, qui prend part, depuis ce dimanche 21 avril 2024 à Bruxelles (en Belgique), à la 5ème édition de la Conférence mondiale sur le cacao (World Cocoa Conference-WCC).
Organisé par l’ICCO (Organisation internationale du cacao), l’événement, qui a pour thème « Payer pour un cacao plus durable », rassemble en un même lieu les acteurs de la chaîne de valeur du cacao. Lesquels vont des gouverneurs aux cacaoculteurs, des coopératives aux exportateurs et des négociants aux détaillants.
Le Mincommerce , qui y représente le Cameroun, a profité de l’occasion pour non seulement appeler à une hausse notable des prix de l’or brun au profit des planteurs camerounais, bien que ceux-ci vendent déjà le fruit de leur dur labeur à un prix beaucoup plus élevé en Afrique. Tout comme pendant la clôture, ce lundi 22 avril, du panel sur l’initiative du cacao durable de l’Union européenne, il a exhorté l’UE à « étendre la transparence non seulement à la production du cacao à travers la traçabilité, mais aussi et surtout au marché du cacao, l’un des plus opaques au mondes ».
Concernant le Règlement de l’UE sur la déforestation, il a indiqué que les producteurs camerounais méritent une prime et non une exclusion du marché, compte tenu de leur système de production nettement respectueux de l’environnement. « Nous ne détruisons pas la forêt. Nous faisons ce qu’on appelle le cacao d’agro-forêt, c’est-à-dire que nous préservons les forêts », a déclaré le membre du gouvernement. La Conférence mondiale sur le cacao, qui s’est ouverte dimanche dernier, prend fin ce mercredi 24 avril 2024 dans la capitale belge.