(EcoFinances) – La ville de Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua, sera bientôt dotée d’un port sec afin de renforcer les échanges commerciaux entre le Cameroun et les pays de l’hinterland que sont le Tchad et la RCA, selon une note d’information de la cellule de Communication de la direction générale des Douanes (DGD) parvenue à la rédaction d’EcoFinances.Net ces dernières heures. Situé à 10 km de Ngaoundéré, le port sec dont il est question ici sera construit au lieu-dit Beka-Matari. Le 15 mars dernier, les équipes de la DGD ainsi que du ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) y ont effectué une descente, afin de s’assurer du début effectif des travaux sur le terrain.
« Dans le cadre du suivi des activités du futur port sec de Ngaoundéré, les responsables du Secteur des Douanes de l’Adamaoua ont, en compagnie de ceux du ministère en charge des Domaines, effectué, le vendredi 15 mars 2024, une visite du site y dédié, qui venait de faire l’objet d’une levée topographique suivie du bornage », indique la Celcom de la DGD.
Qui ajoute : « Au total, l’équipe a parcouru, pendant près de 03 heures, les différentes bornes placées sur une superficie globale d’environ 200 hectares au lieu-dit Beka-Matari, à environ 10 km de la ville de Ngaoundéré. (…)La suite devrait consister en la sécurisation matérielle dudit site par une barrière, au regard des nombreux appétits que charrie le futur grand projet ».
Une infrastructure qui va coûter 1,4 milliards de FCFA
La construction en cours d’un port sec à Ngaoundéré qui ne sera évidemment pas le premier (du genre) à être réalisé à travers le pays, intervient au moment où le Cameroun investit depuis quelque temps dans l’érection des ports sec, malgré son accès à la mer, pour diverses raisons stratégiques et logistiques. « Les ports secs sont des infrastructures essentielles qui offrent plusieurs avantages complémentaires aux ports maritimes, notamment la connectivité régionale, la diversification des voies de transport, la décongestion des ports maritimes et le développement économique régional », explique un expert du commerce international.
A en croire ce dernier, ces ports secs complètent donc l’accès maritime du Cameroun en améliorant l’efficacité des échanges commerciaux et en renforçant l’infrastructure logistique du pays.
Pour rappel, le projet de construction du port sec de Ngaoundéré avait, en 2022, fait l’objet d’une présentation du ministre des Transports (MINT), Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, devant les députés de la Nation. Un projet qui, apprend-on, coûtera aux contribuables la rondelette somme de 1,4 milliard de FCFA.