(EcoFinances) – Le gouvernement fédéral nigérian a menacé, mardi 20 février dernier, d’ouvrir les frontières pour l’importation du ciment dans le pays si les cimentiers nigérians refusent de réduire le prix de ce produit, selon le journal nigérian, le Daily Post. Au cours d’une réunion d’urgence avec les fabricants de ciment et de matériaux de construction , mardi dernier à Abuja, le ministre nigérian du Logement et du développement urbain , Ahmed Dangiwa, qui a fait cette menace, a déclaré que les matières premières essentielles à la production du ciment, telles que le calcaire, l’argile, le sable siliceux et le gypse, provenant de l’intérieur du pays, ne devraient pas être cotées en dollars, apprend-on.
Tout comme il a fait savoir que l’excuse de l’augmentation des équipements miniers ne devrait pas être invoquée, puisque les équipements achetés par les fabricants sont utilisés depuis des décennies et ne sont pas achetés tous les jours. « Le ministre a déclaré que la frontière avait été fermée à l’importation de ciment afin d’aider les fabricants locaux. Toutefois, il a fait remarquer que si le gouvernement décidait d’ouvrir la frontière aux importations massives, les prix du ciment s’effondreraient et les fabricants locaux en seraient gravement affectés », déclare le Daily Post.
Qui ajoute : « Le ministre, qui a appelé les fabricants à faire preuve de plus de patriotisme, a déclaré que BUA Cement, par exemple, était disposé, et l’était encore la dernière fois qu’il s’est entretenu avec eux, à faire chuter le prix de leur ciment en dessous des 7 000 Nairas (2660 FCFA) et 8 000 Nairas ( 3040 FCFA, selon le cours actuel du Naira) convenus par les fabricants et qu’il ne voyait aucune raison de le faire ».
Pour le ministre nigérian, les défis sur lesquels tentent de s’appuyer les producteurs locaux afin d’augmenter les prix sont également vécus par de nombreux pays et certains de ces problèmes sont même pires ailleurs. Tout comme il explique qu’il ne faut en aucun cas justifier la hausse des prix par le prix actuel du gaz (qui serait élevé) , car le Nigéria est lui-même producteur de gaz. « La seule chose que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y en a peut-être pas assez », a-t-il déclaré, invitant les cimentiers à faire preuve de patriotisme dans un contexte difficile pour l’économie nigériane.
