(EcoFinances) – Soupçonnée par les autorités de tentative d’exportation du ciment vers le Cameroun, la cimenterie du milliardaire nigérian Aliko Dangoté, Dangote Cement Plc, a rejeté les accusations portées à son encontre, selon le journal nigérian, le Daily Trust, qui a publié un article relatif à cette affaire le 20 février dernier.
En effet, l’entreprise opérant dans ce pays de 200 millions d’habitants a, apprend-on, rendu public un communiqué dans lequel elle nie avoir exporté du ciment vers la principale économie de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) qu’est le Cameroun.
A en croire le Daily Trust, deux camions de Dangote Cement Plc transportant chacun 900 sacs de ciment issu de l’usine d’Obajana ont été interceptés à tort par des agents de sécurité dans l’Etat d’Adamawa.
Les camions étaient en route pour livrer les produits à Jamtari, dans la zone gouvernementale locale de Maiha, dans l’État d’Adamawa, à la demande d’un client. Sauf que les agents de sécurité ont accusé les chauffeurs de tenter d’exporter des produits interdits vers la République du Cameroun en empruntant les routes de l’Adamawa.
Une accusation grave portée contre le cimentier dans un contexte où le gouverneur de l’Adamawa, Ahmadu Fintiri, a récemment pris un décret interdisant le transport de denrées alimentaires et de matériaux de construction à la frontière du pays par les routes de cet Etat.
En réaction, le responsable de la Marque et de la communication de Dangote Cement Plc, Anthony Chiejina, a réagi, démentant cette allégation et affirmant que le groupe Dangote dispose déjà d’une cimenterie fonctionnelle au Cameroun. Et que les deux camions (interceptés) étaient en route pour livrer des produits à un client, avant d’être arrêtés par les agents de sécurité qui n’ont pas prêté attention aux détails de la lettre de voiture.
Le Daily Trust ajoute qu’après cet incident, les responsables de l’entreprise ont été invités par le département du Renseignement et de la sécurité (DSS, Department of State Services) de l’État d’Adamawa à venir expliquer la situation. Ce qui a été fait, tout comme les fonctionnaires ont, apprend-on, « été en mesure de montrer le mouvement de suivi des camions depuis la cimenterie d’Obajana jusqu’au point où ils ont été arrêtés par les soldats ».