(EcoFinances) – Le Cameroun, pays de 30 millions d’habitants et locomotive économique de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) avec 45% du PIB de la sous-région, a besoin de 80 000 milliards de FCFA (131,8 milliards de dollars US, selon le cours actuel du dollar) pour soutenir la transformation structurelle de son économie à l’horizon 2030, d’après le ministre camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey. Qui a pris part à la première édition de la « Cameroon-European Union Business Week », dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu ce mardi 20 février 2024 à Yaoundé, sous sa présidence et celle du directeur général des partenariats internationaux de la Commission européenne, Henrik Hololei.
«Le pays a grand besoin d’investissements pour soutenir la transformation structurelle de son économie. (…) Ce besoin est estimé à plus de 80 000 milliards de FCFA à l’horizon 2030, et cible les secteurs prioritaires aussi variés tels que la production et les infrastructures », a-t-il déclaré, au cours de cet évènement, non sans oublier de vanter les opportunités qu’offre le Cameroun en matière d’investissements, tout en le présentant comme une « terre d’attractivités » pour les investissements étrangers.
Doté d’une population estimée à près de 30 millions dont l’essentiel est constituée de jeunes, le Cameroun jouit, apprend-on, d’une stabilité politique et sociale. « Notre pays qui ambitionne de devenir un hub économique, énergétique et en TIC au niveau de la sous-région Afrique centrale, est en ce moment engagé dans une démarche macro-économique qui vise la stabilité de son commerce extérieur et de ses finances publiques. (…) En dépit de la conjoncture économique nationale et internationale difficile, l’économie camerounaise a toujours fait preuve de résilience.», a-t-il indiqué, invitant la Team Europe et les entreprises européennes à saisir ces nombreuses opportunités.
Renforcer le partenariat économique Cameroun-UE
Ce qui permettra, sans doute, de « renforcer le partenariat économique Cameroun-UE et d’accompagner davantage le Cameroun dans sa marche résolue vers l’émergence », à travers l’expertise des entreprises européennes et les instruments de financement du développement mis en place par l’UE, dont le plus en vue est le « Global Gateway » lancé en février 2022, avec une enveloppe globale de 300 milliards d’euros (196 488 milliards de FCFA, d’après le cours actuel de l’Euro). Le Minepat Alamine Mey a émis le vœu de voir les contacts noués lors de la « Cameroon-European Union Business Week ».
Pour sa part, la délégation européenne s’est voulue optimiste quant aux perspectives du partenariat économique Cameroun-UE. « Il y a un projet fondamental qui nous a été présenté à savoir le projet d’aménagement hydroélectrique de Kikot sur lequel nous souhaitons nous engager, afin de doper la capacité de production énergétique du Cameroun », a souligné le chef de la délégation de l’UE au Cameroun, Jean-Marc Chataigner. Tout comme il a rappelé que le « Cameroun est une source de projets, de programmes et surtout de dynamisme d’ordre entrepreneurial ».
Au cours du panel inaugural de cette rencontre d’affaires, les participants ont été édifiés sur le régime fiscalo-douanier d’accompagnement des investissements privés au Cameroun, les projets prioritaires à besoins de financement au Cameroun identifiés dans les secteurs des mines, de l’énergie, des TIC et des transports. L’état de maturité de chaque projet a également été présenté.