(EcoFinances) – La direction générale des Douanes (DGD) et l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) sont désormais liées par un protocole d’accord visant le partage de renseignements et de données dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme, la prolifération des menaces et la fraude douanière. La salle de conférences de la DGD a servi de cadre, ce mercredi 03 janvier 2024 à Yaoundé, à la cérémonie de signature de ce protocole d’accord de collaboration entre la direction générale des Douanes (DGD) et l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF).
« Dans sa substance, le présent protocole d’accord a pour objet de définir un cadre de consultation, de concertation, de collaboration, d’échanges de renseignement et de données entre la DGD et l’ANIF dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme, la prolifération des menaces et la fraude douanière », révèlent les responsables respectifs des deux institutions étatiques.
De manière spécifique, le protocole d’accord dont il est question ici vise, entre autres, la mutualisation des données et informations relatives aux transactions financières et opérations faisant l’objet de la déclaration de soupçon au titre de la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la fraude douanière ; l’émission des alertes relatives aux transactions suspectes en relation avec les opérations du commerce extérieur ; le contrôle des transferts physiques non déclarés et la circulation transfrontalière d’argent liquide et du crime organisé ; le développement de la coopération afin de collecter, développer, d’enrichir et analyser les informations, les faits ou les transactions suspectées d’être en relation avec le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la fraude douanière.
Et ce n’est pas tout. Car, la répression des transferts de fonds sans contrepartie ou sans pièces justificatives et des fausses facturations d’opérations commerciales ; la mise en place d’une plateforme d’échange d’informations entre la DGD et l’ANIF, voire d’autres structures nationales et internationales telles qu’Interpol, le Gabac et la CAAT ; le partage spontané d’informations sur les cas frauduleux de transport physique transfrontalier de capitaux et d’instruments au porteur, en font aussi partie. Tout comme, le partage d’informations sur les saisies des produits de contrebande, de contrefaçon, de fraude et autres transactions illicites ; et la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, en relation avec les opérations du commerce extérieur, sans préjudice des obligations qui incombent aux parties.
A en croire le top management de la DGD et de l’ANIF, une véritable synergie est désormais établie entre les deux institutions. Une initiative qui s’inscrit dans le droit fil du thème de célébration de la 71eme édition de la Journée internationale de la Douane : « Pour une douane mobilisant ses partenaires historiques et nouveaux autour d’objectifs clairs ».