(EcoFinances) – Les coupures d’énergie électrique, qui se font déjà sentir dans les ménages et sur la productivité des entreprises depuis quelques semaines, devraient s’intensifier dans les prochains jours si des mesures urgentes ne sont pas prises pour améliorer la relation entre l’électricien ENEO et ses principaux fournisseurs que sont les centrales à fuel de Dibamba et de gaz de Kribi. Toutes deux appartenant respectivement aux entreprises DPDC (Dibamba Power Development Company) et KPDC (Kribi Power Development Company).
En effet, l’opérateur majeur du secteur de l’électricité au Cameroun, qui fournit ses services aux particuliers et aux entreprises, informe, dans un communiqué rendu public ce 02 novembre 2023, que ces deux fournisseurs ont décidé de la mise à l’arrêt complet de deux ouvrages majeurs dans le système électrique du pays dès le 31 octobre 2023 que sont les centrales à fuel de Dibamba et de gaz de Kribi
« ENEO Cameroon a été informée de la mise à l’arrêt complet de deux ouvrages majeurs dans le système électrique du pays dès le 31 octobre 2023 : les centrales à fuel de Dibamba et de gaz à Kribi », informe l’entreprise. Avant d’ajouter : « Dès lors, face au déficit de production d’énergie, ENEO opère des rationnements rotatifs de la fourniture de l’énergie électrique dans certaines villes et localités du Centre, du Sud, du Littoral, de l’Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La durée prévisionnelle des rotations est de six (06) heures en moyenne et pourrait baisser ou augmenter en fonction l’évolution de la situation ».
Une mauvaise nouvelle pour les ménages et les entreprises dont les activités ne manqueront pas d’être négativement impactée pour ce rationnement annoncé de l’énergie électrice. Car, la mise à l’arrêt de ces deux centrales prive le distributeur de l’énergie électrique dans le pays de pas moins de 180 mégawatts de capacités. De l’énergie dont les ménages et entreprises ont pourtant besoin pour mieux fonctionner.
La mise à l’arrêt complet desdites centrales intervient au moment où ENEO doit environ 336 milliards de FCFA à ses fournisseurs, soit 48% de la dette globale d’ENEO qui est actuellement estimée à 700 milliards de FCFA). L’Etat et ses démembrements étant les principaux débiteurs de l’électricien.