vendredi, 22 novembre 2024
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Filière cacao-café : Les exportations frauduleuses du cacao vers le Nigéria préoccupent le gouvernement, qui menace d’interdire l’exportation de l’or brun vers ce grand voisin du Cameroun

Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé, le 13 juin dernier à Yaoundé, une réunion consacrée aux exportations massives et frauduleuses du cacao camerounais vers le Nigéria.

(EcoFinances)- Les exportations du cacao camerounais vers le grand voisin du Cameroun qu’est le Nigéria ne sont pour l’heure pas interdites, mais elles pourraient bien l’être si le moindre sac de fèves de cacao parvient encore à sortir de manière frauduleuse du Cameroun pour ce pays de 200 millions d’habitants, selon le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, qui s’est montré ferme sur la question pendant la réunion qu’il a présidée le 13 juin dernier à Yaoundé. Une rencontre à laquelle ont pris part les différents acteurs présents dans la filière cacao-café et qui était consacrée aux exportations massives et frauduleuses du cacao camerounais vers le Nigéria.

« Je vous assure, si je vois encore un sac de cacao sortir pour le Nigeria (…), je vais prendre un texte portant interdiction de l’exportation du cacao vers le Nigéria. Les exportations doivent tenir compte de la loi. Je ne pense pas que nous soyons sous le régime de l’exportation illégale. Il faut immédiatement renforcer les mesures sur le terrain », a déclaré le Mincommerce, en présence des exportateurs locaux de cacao, mais aussi et surtout en présence des responsables du secrétariat d’Etat à la défense (SED chargé de la gendarmerie nationale, de la direction générale des Douanes, de l’ONCC (Office national du cacao-café) et du CICC (Conseil interprofessionnel du cacao et du café).

A en croire Luc Magloire Mbarga Atangana, l’impact de ce phénomène dont les conséquences sont gravissimes pour l’économie nationale se fait de plus en plus senstir. Raison pour laquelle il a demandé aux différents responsables présents de prendre les mesures qui s’imposent aux fins de mettre fin à ce fléau. Pour les participants à cette rencontre, la récente mesure interdisant les exportations de céréales pourrait aussi être implémentée dans la filière cacao où les fèves sont depuis quelque temps exportées de manière illégale à destination du Nigéria voisin.

Face aux différents intervenants de la filière cacao, ce 14 juin à Yaoundé, le Mincommerce s’est montré ferme.

Série de mesures

Certains acteurs suggèrent, entre autres mesures à déployer, la sensibilisation des opérateurs économiques sur la règlementation interdisant l’exportation illégale du cacao, l’encadrement des exportateurs, la création de nouveaux postes militaires, l’organisation régulière des marchés périodiques, ainsi que l’implication des acteurs de la commercialisation aux différentes opérations dans les bassins de production.
Ces actions seront renforcées dans les prochains jours par celles que déploieront  les organismes en charge de la commercialisation du cacao et du café à l’instar de l’ONCC. Ce dernier envisage, par exemple, d’entreprendre, à deux mois de la nouvelle campagne cacaoyère, des descentes aux postes frontaliers. Idem pour le CICC, qui prévoit cette semaine de publier la liste des exportateurs agréés. « Ce qui est arrivé au café peut arriver au cacao si on ne réagit pas. Ce serait catastrophique ! », a tenu à souligner la PDG de Telcar Cocoa Ltd, Kate Kanyi -Tometi Fotso.

50% du café camerounais s’envole chaque année vers le Septentrion, le Tchad et le Soudan

Parlant justement du café, qui n’est pas épargné par ce fléau, les données officielles renseignent que près de 50% du café camerounais s’envole chaque année en direction du Septentrion, Tchad et du Soudan. Un phénomène qui s’est notamment aggravé depuis la survenue de la crise sécuritaire dans les régions du NoSo (Nord-Ouest/Sud-Ouest) ainsi que dans la partie septentrionale du Cameroun.

Avant la fin de la réunion qu’il a présidée ce 14 juin à Yaoundé, le Mincommerce a prescrit la mise sur pied immédiate d’une mesure d’interdiction provisoire des exportations vers ce pays dont le PIB est aujourd’hui plus de 550 milliards de dollars US.

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