(EcoFinances) – Les prix des denrées alimentaires (riz, farine de blé, poisson, sucre, huiles végétales raffinées, etc…) doivent être rapidement revus à la baisse, selon le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, qui l’a clairement indiqué aux entreprises nationales présentes dans la production, l’importation et la distribution des produits de grande consommation. Le patron des questions commerciales dans le pays a profité de sa descente dans les supermarchés de de Yaoundé (capitale politique du Cameroun), ce lundi 15 mai 2023, pour passer son message à l’ensemble du secteur privé national concerné par la production, l’importation et la grande distribution des biens et services.
Ceci, après les différentes concertations qu’il a eues ces derniers temps à Yaoundé avec les acteurs des filières riz, blé, ciment, huile de palme brute, etc… et ses descentes à Douala pour l’ouverture de nouveaux centres commerciaux. Rencontres marquées par la confirmation de la capacité des acteurs économiques à poursuivre, sans la moindre interruption, l’approvisionnement des marchés en dépit de quelques difficultés (transport, énergie, tracasseries routières causées par les forces de maintien de l’ordre, etc).
« L’huile doit baisser. Je suis venu voir ce qui a changé. Les prix doivent bouger. Il faut que le prix de la farine de blé dont le sac de 50 kg a subi une baisse de 2000 FCFA baisse. La baguette de 200g doit revenir environ à 135 FCFA. Au sujet des huiles, il y a des nouveautés. Le coronavirus est fini, les frontières sont ouvertes. Les produits locaux, c’est une belle aventure, il faut continuer », a-t-il déclaré, après la visite d’une dizaine de grandes surfaces de la capitale politique, qui se prépare à célébrer la 51ème édition de la fête nationale de l’Unité le 20 mai prochain.
Vie de plus en plus chère
Cet appel du Mincommerce à l’endroit des promoteurs des grandes surfaces du pays ainsi que de tous les acteurs économiques impliqués dans l’approvisionnement du marché national en produits de grande consommation arrive au moment où les ménages se plaignent de plus en plus d’étouffer sous le poids de la vie chère. En effet, dans les marchés du pays, il n’est plus possible depuis plusieurs mois de nourrir une famille de cinq personne avec la somme de 5000 FCFA (environ 08 euros). « Le litre d’huile de palme raffinée, qui coûtait 800 FCFA avant le covid-19, est aujourd’hui vendu sur le marché à 1500 voire 1600 FCFA. Le carton de poisson est passé de 11 000 à presque 15 000 FCFA depuis janvier 2022. Idem pour le poulet de 2,5kg dont le prix avoisine les 5000 FCFA quand le produit est disponible », explique Yvonne, ménagère.
Qui ajoute : « Qu’en est-il des produits tel que le haricot, les arachides ou encore le macabo et le manioc ? Il s’agit désormais des produits auxquels l’accès est difficile pour les pauvres. Tenez, la petite tasse de haricot coûte désormais 200 FCFA (contre 125 FCFA par le passé), tandis que le sceau d’arachides de 05 litres coûte désormais 3000 FCFA, contre 2500 FCFA hier. Quant au macabo, la cuvette est passée de 4000 à 6000 FCFA. Le sac de manioc de 100 kg est, pour sa part, passé de 11 000 à 17 000 FCFA ». Preuves, s’il en était encore besoin, que la vie est de plus en plus chère dans le pays.
