EcoFinances.net : Monsieur le directeur général, le Guichet unique des opérations du commerce extérieur du Cameroun (GUCE) vient de lancer la campagne de promotion des innovations de sa plateforme de paiement électronique e-GUCE. Des innovations qui ont pu être possibles grâce à l’esprit de créativité du GIMAC qui est aujourd’hui salué par tous les acteurs économiques de la sous-région. Grâce à l’accompagnement du GIMAC, le GUCE a pu en onze ans booster et sécuriser les recettes fiscales et douanières au Cameroun. En quoi a concrètement consisté cette contribution du GIMAC au plein succès de cette plateforme de paiement électronique ?
Valentin Mbozo’o : Je vous remercie de me donner l’occasion de parler des innovations du GIMAC, qui est l’initiateur de ce qui a généré le sous-système qui va apporter et permettre au Guichet unique des opérations du commerce extérieur (GUCE) d’en bénéficier pour réduire les délais de dédouanement et accentuer les transactions au niveau du commerce extérieur du Cameroun. Je crois que nous pouvons nous en réjouir aujourd’hui. La région était très en deçà de la digitalisation des paiements qui booste les performances des entreprises (un peu partout dans le monde), des administrations, des organisations, etc…Nous avons fait cela en deux temps. D’abord, en introduisant l’interopérabilité cartes, et plus tard, tenant compte du fait que notre environnement était beaucoup plus informel (mobile money, transfert d’argent, etc), en intégrant ces données-là spécifiquement à notre sous-région. Nous pouvons nous en réjouir aujourd’hui, mais il reste encore des défis à relever.
EFN : Lesquels par exemple ?
VM : Parlant justement des défis que nous devons relever pour améliorer davantage les choses, il y a par exemple l’électricité qu’il faut stabiliser. Il faut stabiliser la distribution de l’énergie électrique. Vous convenez avec moi que sans une énergie électrique stable et de qualité, il est difficile de performer véritablement. En dehors de l’électricité, il faut également stabiliser les réseaux de télécommunications. Car, les paiements numériques ou digitaux souffrent de toute discontinuité de ces éléments dans la sous-région. Nous pouvons d’ores et déjà remercier les pouvoirs publics et les structures en charge, aussi bien de la production que de la régulation, comme cela se fait avec l’Agence des régulations des télécommunications (ART). Il est du devoir des Etats de se pencher sur ces épineux problèmes qui sont source de décuplement du développement dans les autres sous-régions du monde.
EFN : Jusqu’à quel niveau comptez-vous poursuivre avec ces innovations au niveau du GIMAC ?
VM : No limit ! Nous voulons les continuer indéfiniment. Nous partons de nos us et coutumes. Nous partons de notre environnement et de nos cultures pour créer de nouveaux services digitaux. Et tous les services digitaux de la monétique intégrale offerts par le GIMAC, qui vont être le socle ou le backbone des paiements digitaux de la monétique intégrale au GUCE, partent de cette volonté de plutôt aller vers les us et coutumes de nos populations, de nos environnements pour réduire le cash, réduire les risques du cash, accentuer les paiements, accélérer les dédouanements, etc… Je disais il y a un instant que nous aurons dans les jours à venir la chance d’avoir le Trésor public camerounais , qui va encore venir décupler cette ingéniosité avec les habitudes des Camerounais ou des gens de la zone Cemac.
Propos recueillis par EcoFinances.net