(EcoFinances) – Le gouvernement vient de céder partiellement à la pression des Syndicats nationaux des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc), en acceptant une hausse de 50 FCFA sur le prix du transport par taxi (jour et nuit), selon les conclusions des concertations que le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidées ce mardi 07 février 2023 à Yaoundé. Concertations qui se sont déroulées au siège de la CPSH à Yaoundé et auxquelles ont pris part ses homologues des Transports (Mint), du Travail et de la sécurité sociale (Mintss), de l’Eau et de l’énergie (Minee), ainsi que les représentants des syndicats et associations de protection et de défense des droits des consommateurs.
Sur la base de cette augmentation, le prix du transport par taxi passe donc de 250 à 300 FCFA le jour et de 300 à 350 FCFA la nuit. C’est sans doute loin de ce que demandaient au départ les Syndicats nationaux des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc) qui, après leur réunion à la Bourse des Syndicats à Messa (quartier de Yaoundé) le 02 février dernier , avaient saisi le Premier ministre aux fins d’exiger une hausse de 100 FCFA sur le prix du transport par taxi et de 16 FCFA sur le km de transport interurbain.
Mais après les échanges houleux qui se sont déroulés ce 07 février au siège de la CSPH (Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures), les syndicats et le gouvernement ont finalement trouvé le juste milieu. Le prix du transport par taxi étant désormais révisé à la hausse à hauteur de seulement 16,6% (50 FCFA) contre les 28,5% (100 FCFA) d’augmentation qu’exigeaient les transporteurs.
Concernant le prix du km de transport interurbain dont les syndicats des transporteurs routiers souhaitaient qu’il soit augmenté de 16 FCFA, le gouvernement leur a opposé une fin de non-recevoir. « Nous ne sommes pas des étrangers prêts à partir. Notre rencontre est consécutive à l’augmentation des prix du carburant », a déclaré le Mincommerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, par ailleurs PCA de la CSPH. Avant d’ajouter : « Personne n’a intérêt à ce que son outil de travail soit saccagé ».
Un avis que partagent les syndicalistes. A en croire le président du Syndicat national des employés du secteur des transports terrestres du Cameroun (Synester),Jacques Collins Deffo de Sokeng, « les prix sont de 300 FCFA jour et de 350 FCFA la nuit, pour les dix régions du pays ».