(EcoFinances.Net) – Passer au crible les réalisations issues de la coopération internationale décentralisée entre 2018 et 2024 à Dschang. Tel était le but de la visite des élus français qui ont séjourné, du 10 au 14 février 2025, dans cette commune de 500 mille habitants du département de la Ménoua, dans la région de l’Ouest. Conduite par Anthony Berthelot, membre du bureau de Nantes Métropole chargé de la coopération internationale, la forte délégation des élus français a été accueillie à leur arrivée par le premier magistrat municipal de Dschang, Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou en personne.
Elle était composée, hormis d’Anthony Berthelot, d’Alassane Guisse, adjoint à la ville de Nantes chargé de la coopération internationale ; de Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes Métropole chargée des déchets ; de Delphine Teffo , responsable du traitement et de la valorisation des déchets à Nantes-Métropole ; de Katharina Freter, directrice Europe et international ; de Julie Marchand, responsable du service international à Nantes Métropole ; d’Antoine Longet, chargé de coopération à Nantes Métropole ; d’Emmanuel Renou, chargé de la coopération technique, à la direction du cycle de l’eau de Nantes Métropole ; de Pascal Retiere , chargé de mission à l’international, SCIC Terra Compost ; de Corinne Lafarge, Ciedel (responsable de la prestation d’évaluation) ; de Jean Claude Kryos Njutapvoui, Ciedel (évaluateur au Cameroun) ; et de Tristan Routier , expertise France à Yaoundé au ministère de la Décentralisation et du développement local.
Evaluation des projets en cours
Parmi les trois principaux points justifiant cette présence de quatre jours de Nantes et Nantes-Métropole, de l’Agence française de développement (AFD) et du Ciedel sur les terres de Dschang figurent, entre autres, le point sur les projets de coopération en cours d’achèvement (sur les déchets et l’énergie) ou en cours de réalisation ( sur l’assainissement) ; l’accompagnement du processus d’évaluation prospective de la coopération sur la période 2018-2024 (prestation confiée du Ciedel). Et enfin, la poursuite des échanges sur les axes de coopération future en synergie avec le processus évaluatif dont les axes prioritaires retenus en 2024 sont la gestion des déchets, la culture, la jeunesse, l’égalité, la ville durable et le sport.
Arrivée à Dschang le 11 février (jour de la fête de la jeunesse au Cameroun), c’est à partir du lendemain 12 février que la délégation des élus français a démarré ses activités de terrain. D’abord, une séance de travail à l’hôtel de ville avec le maire Jacquis Kemleu. Ensuite, une visite de courtoisie à l’autorité administrative , qui n’est autre que le préfet du département de la Menoua, Itoe Peter Mbongo, avant la descente à la plateforme
de Siteu. Ici, les élus français ont pu s’assurer du bon fonctionnement de l’usine Val’Box et de la production du compost qui s’obtient après le traitement des déchets ménagers sur place.
Visite de la plateforme de Ngui
Pour les mêmes raisons, la délégation a également visité la plateforme de Ngui , avant de se rendre chez les partenaires locaux avec lesquels la Commune est engagée dans le processus de gestion des déchets de la ville. L’Organisation de la société civile Decentas (OSC Decentas), qui travaille en étroite collaboration avec l’Agence municipale de gestion des déchets (Amged) dans l’activité de pré-collecte des déchets auprès des ménages, en fait partie. Ses bureaux ont d’ailleurs été visités par les élus français qui n’ont pas caché leur satisfaction quant aux activités menées par cette association. C’est donc à juste titre que la délégation a salué le travail des jeunes ingénieurs dont Jardin Tami et Agro Ankh dont les plateformes servent à la production des plants d’arbres fruitiers avec l’utilisation du compost comme amendement organique principal.
Selon les services du maire, « tous les acteurs mobilisés pour ce travail de terrain ont, chacun en ce qui concerne son domaine, présenté les activités menées par le passé et celle en cours de réalisation, ainsi que les difficultés rencontrées et les facilités disponibles ». Sur le terrain, la forte délégation des élus français a été conduite par le maire Jacquis Kemleu.
Partenariat gagnant-gagnant de longue date
Pour rappel, la coopération entre les communes de Dschang et de Nantes est un partenariat gagnant-gagnant de longue date. C’est en effet depuis 1992 que les deux collectivités nourrissent des relations solides. A Dschang, des projets majeurs financés par l’AFD ont déjà permis la mise en place de services de compostage des déchets ménagers. Un projet hydroélectrique devrait bientôt permettre de renforcer l’autonomie énergétique de la commune, toujours dans une logique de transfert des compétences vers les acteurs locaux. Par ailleurs, les partenariats scientifiques et l’échange de volontaires sont aussi des piliers de cette relation dynamique qui profite aux transferts de savoirs mutuels et à l’insertion professionnelle. « Pour Nantes, c’est aussi une opportunité de valoriser son expertise technique à l’international tout en sensibilisant la population nantaise aux enjeux de la solidarité internationale, avec l’appui de la diaspora camerounaise », confie un cadre la commune.
JRD
