(EcoFinances.Net) – Le projet d’alimentation en eau potable de neuf (09) villes bénéficie cette année d’une enveloppe de 23,5 milliards de FCFA sur le montant global qui est consacré en 2025 au Budget d’investissement public (BIP) et qui s’élève à 1863,1 milliards de FCFA (contre 1604 milliards de FCFA en 2024), d’après la loi de Finances 2025 votée au Parlement le 16 décembre dernier et promulguée par le président de la République, Paul Biya, fin décembre 2024.
Le projet dont il est question ici a été initié dans le cadre de la coopération entre le Cameroun et la Chine. Il vise à étendre et à remettre à niveau les stations de production d’eau potable dans neuf (09) villes camerounaises, à savoir Kribi, Bafoussam, Bamenda, Sangmélima, Garoua-Boulai, Dschang, Yabassi, Maroua et Garoua.
Les travaux de la première phase (phase 01), qui concernaient les villes de Kribi, Bafoussam, Bamenda et Sangmélima sont achevés depuis 2021 et ont permis d’apporter une production supplémentaire journalière d’environ de 38 000 m3 pour l’ensemble des villes concernées, d’après le ministère de l’Eau et de l’énergie (Minee). Quant à la deuxième phase (phase 2), dont le lancement s’est déroulé le 28 août 2023, elle cible, outre la ville de Garoua-Boulaï, les villes de Dschang, Garoua, Maroua et Yabassi.
Maroua, Garoua, Dschang, Yabassi, …
Ainsi, à Maroua, seront construits cinq nouveaux forages pour une capacité de production supplémentaire de 13 000 m3/j ainsi qu’un réservoir de stockage de 5000 m3. Quant à la ville de Garoua, elle verra, à la faveur de la Phase 2, la réhabilitation et l’extension de ses ouvrages de production pour atteindre une capacité de production de 25 000 m3/j. Selon le Minee, il y est également prévu l’installation de groupes électrogènes ainsi que la construction des clôtures de sécurité autour des sites de forages à réhabiliter et à construire.
Dans la région du Littoral, et plus précisément dans la localité de Yabassi, où la zone de captage est sujette à des inondations, ce projet va permettre la réhabilitation et l’extension des installations de production pour une capacité de 600 m3/j et la densification du réseau de distribution.
Du côté de la région de l’Ouest, et à Dschang notamment, la Phase 2 du Projet permettra la réhabilitation et l’extension des installations de production pour une capacité de 7000 m3/j et la densification du réseau de distribution. Quant à Garoua-Boulaï (région de l’Est), elle verra bientôt la prise d’eau brute actuelle réhabilitée ainsi que l’extension de la station de traitement pour une capacité de production de 1800 m3/j. Un château de 500 m3 sera également construit dans la foulée et le réseau de distribution densifié sur un linéaire de 6200 mètres, apprend-on.
Par ailleurs, la consistance des travaux entrepris à Garoua-Boulaï inclut une autonomisation en énergie électrique par la construction d’une centrale solaire qui alimentera les bassins de production pour un approvisionnement à plein temps.
65 milliards de FCFA affectés à l’eau potable
Pour rappel, l’entreprise Camwater (concessionnaire public de la production et de la distribution de l’eau potable dans le pays) « a reçu l’onction du Gouvernement pour ajouter à ce qui a été décrit plus haut, un mécanisme de facilitation des branchements, afin de permettre aux ménages les plus vulnérables de profiter de l’eau produite par l’ensemble de ces installations ». Au terme des travaux de cette deuxième phase qui seront réalisés dans un délai de 36 mois, le projet permettra d’améliorer de manière significative la desserte en eau dans les villes concernées, avec une production journalière supplémentaire totale de 107 000 m³.
Cependant, il est bon de rappeler que l’alimentation de neuf (09) villes du pays en eau potable n’est pas l’unique projet que l’Etat financera cette année. Car il est aussi prévu le financement de la réhabilitation de 350 stations scanwater alimentés en énergie solaire (20 milliards de FCFA), l’extension du réseau de distribution d’eau (6,4 milliards), le projet d’assainissement de Yaoundé (6,1 milliards de FCFA), l’alimentation en eau potable (06 milliards), le projet d’alimentation en eau de Tiko et Mutenguene (03 milliards de FCFA). Soit en tout 65 milliards de FCFA qui sont affectés à l’eau potable et à l’assainissement en 2025.
Joseph Roland Djotié
