(EcoFinances) – « Le travail bien fait mérite d’être récompensé », a indiqué, ce mercredi 04 décembre 2024, le directeur général de Camrail (Cameroon Railways), Pascal Miny, saluant les performances que l’entreprise a réalisées ces derniers temps grâce au travail acharné de ses nombreux employés. Le patron du concessionnaire du chemin de fer camerounais s’exprimait ainsi au cours de la cérémonie de remise des médailleurs d’honneur et du travail à 100 personnels de cette entreprise en charge du transport ferroviaire dans le pays. Un évènement qu’a présidé le ministre des Transports (Mint), Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, en présence du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary, le gouverneur de la région du Littoral, Dieudonné Ivaha Diboua, ainsi que de nombreux invités.
Les médailles en or, argent et vermeil ont été épinglées par le Mint et sa suite sur la poitrine des 100 employés pour qui ce 04 décembre était un grand jour. Et pour cause ? Cela fait en tout vingt-cinq ans qu’un tel évènement n’a plus eu lieu au sein de l’entreprise. L’exercice auquel s’est livré le ministre des Transports et sa suite a, à chaque fois, été accompagné des cris et youyous des familles venues soutenir et féliciter leurs proches. Pour Paul Emmanuel Nwaha, représentant du personnel de Camrail, « il faudrait qu’une telle cérémonie devienne une tradition et se tienne chaque année, afin que cela contribue à booster le moral des effectifs ».
Investissements denses et constants
Réitérant ses félicitations aux employés, Pascal Miny, qui tient les rênes de Camrail depuis juin 2018, a profité de l’occasion pour lever un pan de voile sur les avancées enregistrées par l’entreprise ces dernières années au plan infrastructurel. « Camrail assure la mobilité de 1300 personnes sur l’ensemble du réseau et 95% sont transportées via le train couchette Yaoundé-Ngaoundéré-Yaoundé. L’entreprise ravitaille également les marchés en produits de première nécessité, tout comme elle fait dans l’acheminement du matériel de construction, le transport des produits pétroliers vers l’hinterland annuellement. Globalement, c’est plus de 1,6 millions de tonnes de marchandises qui sont transportées par an », va-t-il déclarer, précisant que Camrail est un pilier de la croissance économique du Cameroun, avec un impact certain sur les économies du Tchad, du Congo-Brazzaville et de la RCA.
Par ailleurs, l’entreprise réinvestit, apprend-on, plus de 3,3 milliards de FCFA (par an) dans les équipements afin d’améliorer la voie ferrée. Parmi ceux-ci, l’acquisition de 1835 barres de rails d’une valeur de 2,4 milliards de FCFA (cela représente 33 000 mètres de chemin de fer) ; et l’acquisition des équipements pour l’aiguillage, la fluidité, la sécurité sur le chemin de fer camerounais. Entre 2023 et 2024, Camrail a renouvelé 33 km de chemin de fer. Tout comme en 2023, elle a posé 60km de rail. « Dans le segment voyageur, un système d’achat automatique des billets est déjà effectif à la gare de Douala. Yaoundé et Ngaoundéré constituent les prochaines étapes », informe-t-il.
Des employés rassurés par le MINT
Des efforts fournis par l’entreprise qui n’ont pas laissé le ministre des Transports indifférents. Il a à l’occasion insisté sur l’action gouvernementale pour la modernisation du rail dans le pays. « Le plan ferroviaire national adopté en 2012 que sont les lignes Edéa-Kribi, Lolabé-Campo, Douala-Limbé-Idinau, Douala-Ngaoundéré, Ngaoundéré-N’Djamena, dont le niveau de maturité est suffisamment avancé pour entamer la phase de recherche des financements, ainsi que la ligne Mbala-Kribi dont le financement et la construction font l’objet d’un contrat de partenariat public-privé, signé le 25 février 2022. Dans le même ordre d’idées, relevons des investissements acquis, en ce qui concerne le renouvellement de 568 Km de voie sur le réseau existant dans le cadre du plan quinquennal numéro 02 comptant pour la période 2024-2029 et ceux projetés notamment pour les acquisitions de nouveaux matériels roulants destinés au transport des voyageurs et du fret, ainsi qu’à la maintenance de la voie », a-t-il souligné.
Avant de rassurer les employés qui semblent préoccupés depuis quelques temps par un certain nombre de sujets : « Sur le volet social, le personnel se demande à quelle sauce il sera mangé. Et quid des emplois ? Je voudrais ici vous rassurer qu’il s’agira d’une très bonne sauce. Pourquoi une très bonne sauce ? Parce que vous qui constituez la communauté des cheminots, dans l’instance du processus du rachat de votre entreprise par MSC, et les actifs de Bolloré Africa Logistics, je voudrais vous rassurer que les mutations dans le sous-secteur sont suivies avec une attention particulière par le gouvernement, qui veille à ce que les droits des travailleurs soient préservés conformément à la réglementation en vigueur ».
JRD
