(EcoFinances) – Entrepreneur camerounais reconnu pour son dynamisme et son engagement dans le secteur industriel, Emmanuel Wafo Foko se distingue par son parcours riche et dense. Diplômé en comptabilité et finance de l’Institut franco-américain de management (IFAM) et titulaire d’un MBA en affaires, gestion, marketing et services de soutien apparentés de TBS Education de Toulouse, ce capitaine d’industrie fonde Mit Chimie en 1997. L’entreprise est spécialisée dans la distribution de produits chimiques et plastiques, ainsi que dans l’industrie plastique. Sous sa direction, Mit Chimie est devenue une référence nationale et internationale.
Sur le plan professionnel, il est très actif dans les organisations professionnelles. Il est président de l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie (AC2P) depuis 2013 et président de l’Association progrès du management (Club Apm Ubuntu Douala) depuis 2020. Et depuis 2019, il a également présidé également la Commission Économie et développement de l’Entreprise du Groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam).
En tant que leader, il est connu pour son approche visionnaire et croit fermement au potentiel du Cameroun, tout en s’efforçant de promouvoir l’innovation et le développement durable dans le secteur secondaire. Dans le cadre de la fusion dissolution du Gicam-Ecam, il s’est davantage fait connaître auprès du public pour son opposition à cette initiative portée par le président du Gicam (d’alors) Célestin Tawamba, via une campagne médiatique et judiciaire contre ce projet.
Opposition à la dissolution du Gicam
Certains semblent peut-être l’avoir déjà oublié. Mais Emmanuel Wafo s’est opposé à la dissolution du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) pour plusieurs raisons. Il considère que la fusion entre le Gicam et Entreprises du Cameroun (Ecam), devant entraîner la dissolution du Gicam, est une manœuvre visant à renforcer l’hégémonie de Célestin Tawamba, alors président du Gicam. Et l’histoire lui a effectivement donné raison, puisque Monsieur Tawamba est aujourd’hui le président du Gecam (Groupement des entreprises du Cameroun), la nouvelle entité créée sur les « cendres » du Gicam.
Monsieur Wafo critique le processus de fusion, affirmant qu’il a été mené sans l’approbation des membres du Gicam et qu’il viole les procédures statutaires. Il souligne que cette fusion permettait à Tawamba de contourner la limitation des mandats et de rester à la tête de la nouvelle organisation patronale. Il a également engagé des procédures judiciaires pour tenter de bloquer cette fusion. En cette fusion, Emmanuel Wafo voit une tentative de prise de contrôle prolongée par Tawamba, au détriment des règles et de l’intégrité du Gicam.
Création des richesses et des emplois au Cameroun
Doit-on encore le rappeler ? Emmanuel Wafo Foko joue un rôle significatif dans la création des richesses et des emplois au Cameroun à travers plusieurs initiatives et positions stratégiques. En tant qu’entrepreneur et membre influent du secteur privé, il y contribue de diverses manières.
Membre actif du Gicam, il a défendu les intérêts des entreprises camerounaises, favorisant ainsi un environnement propice à la croissance économique et à la création des emplois. Wafo est notamment impliqué dans plusieurs entreprises et projets qui génèrent des emplois et stimulent l’économie locale. Ses investissements dans divers secteurs, tels que l’industrie et les services, créent des opportunités d’emploi pour de nombreux Camerounais.
Son plaidoyer pour les réformes économiques donne à voir qu’il milite pour des réformes économiques et des politiques favorables aux entreprises. Ce qui peut améliorer la compétitivité du Cameroun et attirer davantage d’investissements étrangers, créant par conséquent plus d’emplois.
Par le biais de ses entreprises et initiatives, le PDG et fondateur de Mit Chimie accorde une place de choix à la formation et au développement des compétences. Il soutient la formation professionnelle et le développement des compétences, aidant ainsi à préparer la main-d’œuvre camerounaise aux exigences du marché du travail moderne.
Perception
Depuis qu’Emmanuel Wafo s’est opposé à la dissolution du Gicam, il a suscité des réactions variées tant parmi les autorités que dans le milieu des affaires au Cameroun. Les autorités semblent d’ailleurs divisées. Alors que certains responsables voient en lui un défenseur des principes démocratiques et de la transparence au sein des organisations patronales ; d’autres, cependant, semblent le percevoir comme un obstacle aux réformes proposées par Célestin Tawamba, visant à moderniser et unifier les organisations patronales.
Dans le secteur privé, Emmanuel Wafo est largement respecté pour son courage et sa détermination à défendre les statuts et l’intégrité du Gicam. De nombreux entrepreneurs et membres du Gicam ont soutenu et soutiennent sa position, estimant que la fusion proposée manque de transparence et viole les procédures statutaires. Même si des voix favorables à la fusion ont vu en cela l’opportunité de renforcer la représentation des entreprises camerounaises.
Ses aspirations pour le secteur privé et le patronat camerounais
Figure influente du secteur privé camerounais, Emmanuel Wafo a des aspirations claires pour le patronat et le développement économique du pays. Il est particulièrement engagé dans la préservation et le renforcement du Gicam. Contre la fusion-dissolution du Gicam, le patron de Mit Chimie aspire à un patronat fort et indépendant, capable de défendre les intérêts des entreprises camerounaises et de promouvoir un environnement économique favorable à la croissance et à l’innovation. Il souhaite également renforcer la voix du secteur privé dans les décisions économiques et politiques du pays. Des aspirations qui montrent clairement son engagement à maintenir une structure patronale solide et influente, capable de jouer un rôle clé dans le développement économique du Cameroun.
Ethique et gouvernance d’entreprise
Comme on peut le voir, Emmanuel Wafo accorde une grande importance au respect de la parole donnée et à l’éthique dans la gouvernance des entreprises. Il considère que ces valeurs sont essentielles pour instaurer la confiance et la crédibilité au sein du secteur privé. Monsieur Wafo estime que le respect des engagements pris par les dirigeants et les entreprises est crucial pour maintenir des relations solides et durables avec les partenaires, les clients et les employés.
En matière de gouvernance, il prône une transparence totale et une intégrité irréprochable. Selon lui, une gouvernance éthique ne se limite pas seulement à respecter les lois et les règlements, mais implique également de prendre des décisions qui sont moralement justes et bénéfiques pour la société dans son ensemble. « Ces principes sont au cœur de sa vision pour un secteur privé camerounais fort et respecté, capable de contribuer positivement au développement économique et social du pays », confie un proche collaborateur du patron de Mit Chimie.
Joseph Roland Djotié