(EcoFinances) – La timidité des banques commerciales de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA & Tchad) sur le marché monétaire sous-régional ne cesse de s’amplifier, malgré la volonté de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale) de renforcer leurs capacités à financer davantage l’économie sous-régionale, selon les résultats de l’appel d’offres du 12 novembre dernier rendus publics ce jeudi 14 novembre, et qui renseigne que cette dernière opération d’injection d’un montant de 240 milliards de FCFA sur le marché monétaire n’a pas fait courir les banques.
En effet, ces dernières n’ont capté que 72,92% des 240 milliards de FCFA qui leur ont été proposés il y a deux jours, soit 175 milliards de FCFA à un taux moyen pondéré des montants adjugés de 6,18%.
Comparativement à l’opération d’injection de liquidités initiée par la Banque centrale le 29 octobre dernier et où les banques n’avaient retenu que 204,5 milliards (85,21%) sur les 240 milliards offerts, celle lancée ce 12 novembre s’est soldée par une réaction encore plus faible des banques commerciales.
L’écart entre le montant proposé et celui effectivement retenu par les banques s’étant notamment creusé de 65 milliards depuis le 29 octobre dernier. Une réaction timide des banques commerciales qui contraste avec celle affichée il y a un peu plus de deux mois. Période pendant laquelle elles exprimaient clairement des besoins de financement élevés.
L’on se rappelle qu’elles avaient sollicité la forte somme de 385 milliards de FCFA lors de l’opération d’injection de liquidités initiée le 2 juillet dernier par la BEAC, alors que celle-ci ne leur avait proposé que 165 milliards. Tout comme le 17 septembre de cette année, les banques de la sous-région ont demandé jusqu’à 512 milliards de FCFA face à une offre de 200 milliards de FCFA.
Une situation qui amené la Banque centrale à revoir progressivement son offre à la hausse. Soit 260 milliards de FCFA le 24 septembre, 340 milliards de FCFA le 08 octobre, avant de revenir depuis le 29 octobre dernier à 240 milliards. Une enveloppe qu’elle a maintenue au même niveau durant sa dernière opération d’injection de liquidités sur le marché monétaire sous-régional.
JRD