(EcoFinances) – Le ministre camerounais du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, a plaidé la cause des petits producteurs de cacao au Salon du chocolat de Vannes, qui s’est ouvert le 08 novembre dernier en France, selon une note d’information du ministère du Commerce publiée ce mardi 12 novembre 2024.
L’évènement auquel le patron des questions commerciales du pays a pris part ces derniers jours, en compagnie des responsables du Fodecc (Fonds de développement des filières cacao et café) et du CICC (Conseil interprofessionnel du cacao et du café) a été l’occasion pour ce dernier de dénoncer la mauvaise répartition des retombées financières que génère à l’échelle mondiale la transformation du cacao.
Une industrie chocolatière mondiale où les petits producteurs ont été longtemps réduits à la portion congrue dans une filière où les géants du chocolat se taillent la part du lion.
Le thème de la 20ème édition de salon, qui n’était autre que « la fête et la gourmandise », ne doit, apprend-on, pas faire oublier l’amertume qui règne dans les plantations. « Le ministre du Commerce, en VRP de luxe de la fève nationale, n’y est pas allé par quatre chemins : la répartition actuelle de la valeur dans la filière cacao ressemble davantage à une tarte mal coupée qu’à un partage équitable », souligne le document.
Mettant en exergue les efforts constants du gouvernement camerounais, aux fins d’améliorer la qualité du cacao national via le programme novateur des Centres d’excellence de traitement post-récolte, le ministre Mbarga Atangana a insisté sur le fait que Yaoundé privilégie la voie du partenariat et non celle de la confrontation.
Parlant de collaboration, il a salué l’actuel partenariat (fructueux) entre des artisans chocolatiers français et des producteurs camerounais, et qui est visible sur le terrain à travers le projet phare de la chocolaterie d’Obala, porté par l’artisan Olivier Bordais. Une initiative « qui s’inscrit parfaitement dans la politique de transformation locale prônée par les plus hautes autorités ».
Pour le ministre du Commerce, qui invite les chocolatiers à s’approvisionner directement auprès des producteurs dans le cadre d’un circuit court plus rémunérateur, le cacao camerounais a des arguments à faire valoir : une couleur rouge brique distinctive, des arômes particuliers et un cahier des charges environnemental qui cochent toutes les cases du consommateur averti.
Pour rappel, le salon du chocolat de Vannes, qui s’est déroulé du 08 au novembre 2024 en France , a permis au cacao camerounais de jouer les premiers rôles, contrairement à un passé récent. En tant qu’invité d’honneur, c’est au Cameroun, via son ministre du Commerce, qu’est revenu la gloire de couper le ruban symbolique pour l’ouverture de l’évènement. Luc Magloire Mbarga Atangana s’est d’ailleurs prêté à cet exercice aux côtés du maire de Vannes, David Robo, et de l’ambassadeur du Cameroun en France, André-Magnus Ekoumou, précisant que le salon de Vannes « est une véritable vitrine pour le Cameroun qui essaie de sortir du rôle de simple fournisseur de matière première afin de grimper dans l’échelle de la valeur ajoutée ».
Danielle Ekoume
