mercredi, 20 novembre 2024
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Déficit énergétique : L’Etat en quête de 232 milliards de FCFA pour financer le plan d’action prioritaire du secteur de l’électricité

Le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, l’a indiqué aux participants de l’atelier de haut niveau qu’il a présidé le 17 octobre dernier à Yaoundé. Car à date, les premiers financements d’un montant 228 milliards de FCFA ont pu être mobilisés auprès des partenaires techniques et financiers du Cameroun dont 48 milliards de FCFA auprès de la BAD (Banque africaine de développement) et 180 milliards de FCFA auprès de la Banque mondiale (BM). Mais ils ne suffisent pas, même s’ils ont permis de réaliser plusieurs activités dans le secteur.

(EcoFinances) – L’Etat a en tout besoin de la forte somme de 232 milliards de FCFA pour achever la mise en œuvre du plan d’action prioritaire du secteur de l’électricité (une émanation du Plan de redressement du secteur de l’électricité-Parsec I), selon le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, qui est revenu sur cette épineuse question au cours d’un atelier de haut niveau qu’il a présidé jeudi 17 octobre dernier à Yaoundé.

Une occasion pour le patron des questions énergétiques au Cameroun d’expliquer aux participants que cet argent servira non seulement à l’évacuation de l’énergie produite au niveau de la centrale hydroélectrique de Nachtigal, mais aussi et surtout de régler le déséquilibre financier de ce secteur sensible de l’économie nationale.

A ce jour, les premiers financements d’un montant 228 milliards de FCFA ont pu être mobilisées auprès des partenaires techniques et financiers du Cameroun dont 48 milliards de FCFA auprès de la BAD (Banque africaine de développement) à travers le Parsec I et 180 milliards de FCFA auprès de la Banque mondiale (BM), via le programme axé sur les résultats « Program for Results » et sa composante « Investment Program Finance ».

Remplacement des supports bois par des supports béton

Des ressources qui, certes, ont permis de réaliser un certain nombre d’activités dans ledit secteur, mais qui ne sauraient faciliter efficacement l’accès des entreprises et ménages à une électricité de qualité et en quantité suffisante. Pour mobiliser le montant restant (232 milliards de FCFA), l’Etat se trouve contraint de tendre la main une fois de plus aux partenaires techniques et financiers que sont la BAD et la BM, apprend-on.

Le Minee qui lève un pan de voile sur ces détails ne manque pas d’expliquer que le pays a besoin de ces ressources additionnelles. Ceci, pour la simple raison qu’elles permettront de poursuivre ce programme dont l’objectif est de mettre à la disposition des populations et des industries une électricité abondante, mais aussi de haute qualité. Gaston Eloundou Essomba et ses proches collaborateurs ont même déjà à l’esprit les travaux en attente qu’il faudra réaliser pour atteindre le but visé.

 « Il est envisagé de procéder au remplacement des supports bois qui tombent sans cesse à travers le pays par des supports béton. Aussi, nous allons réduire les durées d’intervention et les fréquences d’interruption. Tout cela va participer à rétablir l’équilibre financier du secteur idéalement à l’horizon 2026-2027 », fait savoir le directeur de l’électricité au Minee, Marthe Essomba.

Apurement de la dette d’Eneo

La recherche des financements additionnels par l’Etat afin de boucler le déploiement du plan d’action prioritaire du secteur de l’électricité s’impose dans un contexte où les autorités sont encore en négociation avec Eneo dont la dette est estimée à 800 milliards de FCFA. Une dette dont l’apurement devrait sans doute donner une bouffée d’oxygène à ce secteur d’activité, mais qui, selon les cadres du Minee, passera par un rééchelonnement.

« Il y aura une restructuration profonde de cette entreprise pour que le déséquilibre soit amoindri. Ces actions sont nécessaires parce qu’Eneo est le collecteur de recettes du secteur. Si on ne peut pas collecter les recettes, on ne peut pas payer les fournisseurs. Tout comme on peut non plus supporter ses propres charges. Par conséquent, on a un déficit structurel en termes de financement dans le secteur », explique Marthe Essomba.

Qui souligne que le gouvernement va sans doute prendre les mesures qui s’imposent à l’effet de sortir ce secteur clé de l’économie de sa situation actuelle.

Danielle Dikoume

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