mercredi, 16 octobre 2024
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Campagne cacaoyère 2023-2024 : Le Mincommerce estime à 1500 milliards de FCFA la rémunération qui sera versée aux planteurs

Contrairement aux 295,1 milliards de FCFA perçus durant la campagne 2021-2025, sachant que le prix moyen payé aux producteurs s’était alors ’établi autour de 1000 FCFA sur une production commercialisée de 295 164 tonnes, et pratiquement le même montant durant la campagne cacaoyère de 2022-2023, les planteurs camerounais verront sans doute leur rémunération croître d’environ 510% cette année en valeur relative. Et de 1204,9 milliards de FCFA en valeur absolue. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les producteurs locaux, qui depuis des décennies ne tirent que de très faibles retombées de leur dur labeur.

(EcoFinances) – Sur la base du niveau actuel des cours du cacao au Cameroun, qui est de 5000 FCFA le kg de fèves dans les bassins de production du pays depuis des mois, la rémunération qui sera directement versée aux producteurs locaux de l’or brun pourrait bien atteindre les 1500 milliards de FCFA durant la campagne cacaoyère en cours (2023-2024), et qui a été lancée en septembre 2023 à Ngomedzap, localité de la région du Centre.

Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, semble en tout cas avoir déjà fait ses propres calculs, puisqu’il s’est d’ailleurs servi des résultats issus de ce bref exercice mental pour illustrer l’importance de ce secteur d’activité pour l’économie nationale, insistant notamment sur l’enjeu pour le Cameroun de s’arrimer au Règlement européen 2023/1115 sur la déforestation. Lequel entre en vigueur le 30 décembre 2024.

C’était ce jeudi 18 juillet 2024 à Yaoundé, au cours d’une réunion d’information qu’il a présidée en présence des chefs de départements ministériels concernés par les implications du Règlement européen sur la déforestation.

« Avec le niveau actuel des cours, que je situerais autour de 5000 FCFA le kg de cacao, c’est-à-dire 05 millions FCFA la tonne, et pour une production exportée de l’ordre de 300 mille tonnes, cela représente une rémunération versée directement au producteur, sur une seule campagne, de l’ordre de 1500 milliards de FCFA », a-t-il indiqué, durant cette rencontre.

Rémunération des producteurs en hausse de 510%

Même si Luc Magloire Mbarga Atangana s’est appuyé sur ces données pour illustrer l’importance de ce secteur d’activité pour l’économie nationale, tout en insistant sur la nécessité pour le Cameroun de s’arrimer au Règlement européen 2023/1115 sur la déforestation, il n’en demeure pas moins vrai que le planteur camerounais touchera beaucoup plus d’argent cette année comparativement aux années antérieures.

Contrairement aux 295,1 milliards de FCFA perçus durant la campagne 2021-2022, sachant que le prix moyen payé aux producteurs s’était alors établi autour de 1000 FCFA sur une production commercialisée de 295 164 tonnes, et pratiquement le même montant durant la campagne cacaoyère de 2022-2023, les planteurs camerounais verront sans doute leur rémunération croître d’environ 510% cette année en valeur relative. Et de 1204,9 milliards de FCFA en valeur absolue. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les producteurs locaux, qui depuis des décennies ne tirent que de très faibles retombées de leur dur labeur.

Règlement européen 2013/1115 sur la déforestation

Cette amélioration de la rémunération du planteur de cacao camerounais intervient dans un contexte où l’Union européenne (UE) souhaite restreindre l’accès de son marché de 500 millions de consommateurs à ceux des pays producteurs qui peineront à se conformer au Règlement européen 2023/1115 sur la déforestation.

A en croire Luc Magloire Mbarga Atangana, l’enjeu pour le Cameroun est de taille. Puisque 78% des exportations camerounaises de cacao et 68% de celles de café sont destinées au marché européen.

Le défi pour le Cameroun se situe, apprend-on, à trois niveaux : assurer la traçabilité des produits, garantir une production « zéro déforestation » et respecter les exigences de légalité. Face à ces contraintes, le pays peut se vanter d’avoir un argument solide. A savoir qu’au plan local, la cacaoculture et la caféiculture sont toutes pratiquées en agroforesterie, moins destructrices pour l’environnement que les méthodes intensives qui sont une réalité chez certains grands producteurs.

« Nos producteurs mériteraient une prime plutôt qu’une restriction d’accès au marché, compte tenu de notre système de production sous ombrage », explique le Mincommerce.

La rencontre de jeudi dernier a permis à l’ambassadeur de l’UE (Union européenne) au Cameroun, Jean-Marc Chataigner, de détailler les enjeux du Règlement, en présence des ministres concernés qui, à l’occasion , se sont exprimés au sujet du rôle de leur département ministériel dans ce processus.

Pour rappel, le Règlement européen couvre également d’autres produits comme le bœuf, l’huile de palme, le soja, le caoutchouc ou encore le bois.

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