(EcoFinances) – Lancée le 09 juillet dernier par la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale), l’opération d’injection de liquidités sur le marché monétaire de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) d’un montant de 135 milliards de FCFA s’est soldée par un taux de souscription de 249,63%, selon les résultats de cet appel d’offres publiés par la Banque centrale ce 11 juillet 2024, et qui renseignent suffisamment sur les besoins élevés des banques en liquidités.
Hormis le taux de souscription élevé (soit 249,63%, contre 233,33 % pour l’opération du 02 juillet dernier), le volume d’argent sollicité par les banques s’est une fois de plus avéré important. Car, face aux 135 milliards de FCFA mis en adjudication par la BEAC ce 09 juillet, le secteur bancaire a exprimé la volonté d’emprunter jusqu’à 337 milliards de FCFA. Un montant beaucoup plus élevé, bien qu’en deçà des 385 milliards sollicités pendant l’opération d’injection de liquidités du 02 juillet 2024 et dont le montant était de 165 milliards.
Rémunérés à taux d’intérêt minimum de 5% et remboursables dans sept jours, les 135 milliards de FCFA qui sont ainsi mis à la disposition des banques serviront au financement de l’activité économique.
Pour rappel, c’est depuis le 11 juin dernier que la Banque centrale a renoué avec les injections de liquidités dans le secteur bancaire sous-régional, depuis la suspension de ces opérations par la BEAC en février 2023. Bien avant cela, cette dernière avait réduit de manière progressive le volume de ses opérations hebdomadaires d’injection d’argent (de 250 milliards de FCFA à 50 milliards) dans le secteur bancaire. Une mesure qui visait alors à assécher un peu les caisses des banques, en vue de réduire l’accès aux financements par les secteurs public et privé. L’action en question devait permettre à la BEAC de réduire d’environ 20% l’inflation alors causée en partie par l’excès de liquidités sur le marché.