(EcoFinances) – Les 02 milliards de dollars US (1220 milliards de FCFA) destinés au démarrage des travaux d’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba sont bel et bien disponibles, selon les investisseurs chinois, qui l’ont si bien réitéré, lors du lancement technique du projet d’exploitation du minerai de fer de Nabeba, ce mercredi 08 mai à Nabeba (dans la localité de Souanke au Congo-Brazzaville), après le démarrage technique du projet (coté Cameroun), le 22 décembre 2023.
Lequel s’est déroulé en présence des ministres camerounais des Transports (MINT), Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, et des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt), Pr Fuh Calistus Gentry ; ainsi que du ministre d’Etat congolais en charge des Industries minières et de la géologie, Pierre Oba. Le directeur général de Bestway Finance Ltd, tout comme préfet de la Sangha (Congo), le consortium d’investisseurs chinois, les ambassadeurs du Congo au Cameroun et du Cameroun au Congo, ainsi que le maire de Souanke ont également pris part à cet important événement.
« C’est par un coup de pelle symbolique que les autorités présentes ont techniquement lancé ce projet qui vient concrétiser l’interconnexion entre le Cameroun et le Congo », indique une note d’information de la cellule de Communication du ministère des Transports, publiée en fin de semaine dernière.
Paul Biya et Dénis Sassou Nguesso
Qui renseigne que le ministre camerounais des Transports (Mint) a profité de l’occasion pour adresser ses remerciements au consortium des investisseurs chinois pour la mobilisation du financement dont il est question ici. Car, pendant le lancement de ce projet à Beijing l’année dernière, ces derniers avaient promis de lever 02 milliards de dollars pour son lancement. Ce qui est aujourd’hui une réalité. En témoigne le démarrage effectif des travaux dans les deux pays.
Aussi , le ministre Ngallè Bibéhè a, apprend-on, adressé sa gratitude à l’endroit du président congolais, Denis Sassou Nguesso, pour sa détermination et son engagement à donner corps à ce projet. Tout comme il n’a pas manqué d’exalter le sens élevé de la responsabilité du président camerounais, Paul Biya, pour avoir illuminé de sa splendeur la conduite de ce projet. « Tout le monde a été témoin de sa perspicacité et de sa vitalité intellectuelle qui a permis d’arriver à sa concrétisation », a-t-il souligné.
Le début effectif des travaux d’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba intervient ainsi un peu plus de deux ans après la décision des deux Etats de mettre à l’écart l’australienne Sundance Resources, en raison de son incapacité (plus de 10 ans après) à mobiliser les financements nécessaires pour le démarrage du projet.
20 000 emplois attendus
Pour rappel, le gisement de Mbalam-Nabeba représente, selon les données officielles, le 5ème pôle mondial de production de fer et devra générer un peu plus de 20 000 emplois au Cameroun et au Congo . Outre les emplois qui seront créés au profit des deux pays, l’intégration sous-régionale qui se trouvera renforcée. « L’intégration régionale entre ces deux pays sera davantage renforcée grâce à la circulation des biens et des personnes sur le chemin de fer, à double voie, long de 540 kilomètres côté camerounais et 149 km côté congolais, qui sera construit dans le cadre de ce projet. La mise en exploitation de ce gisement minier constitue un véritable vivier de retombées économiques pour le Cameroun et le Congo », fait savoir le ministère des Transports.
Avant de conclure : « Les deux pays seront les premiers dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) à disposer des lignes de transport multimodal. Outre la route et la voie aérienne, le rail constituera un autre moyen de transport qui fluidifiera la circulation des biens et des personnes entre les deux pays ».