(EcoFinances) – A date, ce sont en tout 280 milliards qui ont déjà été mobilisés par le gouvernement camerounais aux fins de faciliter l’accès des Petites et moyennes entreprises (PME) et Grandes entreprises (GE) opérant au Cameroun au crédit bancaire, d’après le directeur général de l’Economie et de la programmation des investissements publics (Dgepip) du Minepat (ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire), Isaac Tamba, qui a pris part ce jeudi 22 février 2024 au Palais des Congrès de Yaoundé, à l’ouverture des Journées thématiques sur la transformation structurelle de l’économie camerounaise, sous le thème : « Les mesures d’appui au secteur privé ».
Un évènement qu’a présidé le ministre délégué auprès du Minepat, Paul Tasong, et qui a permis à ce département ministériel d’édifier, dans le cadre de ses activités au Salon Promote 2024, une centaine de promoteurs de PME sur des thématiques telles que la politique d’import-substitution pour accroître la production et la transformation locales ; les mesures d’appui au secteur privé pour la relance de la croissance ; la compétitivité des entreprises et la résilience économique ; et la planification du développement régional et local. L’objectif visé ici étant d’amener les opérateurs économiques locaux à s’approprier les mécanismes et dispositifs d’appui mis en place par l’Etat en faveur du secteur privé, dans le cadre de la SND30.
Présentant le dispositif juridique mis en place par l’Etat pour accompagner le secteur privé, tout en mettant en exergue les facilités fiscalo-douanières contenues non seulement dans la loi du 18 avril 2013 fixant incitations à l’investissement privé, mais également dans les différentes lois de finances, le DG DG de l’Economie au Minepat, Isaac Tamba, a indiqué que ledit dispositif offre une palette d’exonérations et des abattements pour tous les opérateurs exerçant dans les secteurs jugés prioritaires par le gouvernement, afin de soutenir la politique industrielle du pays.
Tout comme, apprend-on, l’Etat a mis sur pied plusieurs structures d’accompagnement du secteur privé, à l’instar de celles logées au Minepat (Bureau de Mise à Niveau des entreprises, Centre Technique Agroalimentaire, Comité de Compétitivité,) et celles portées par d’autres administrations telles que l’APME (Agence de promotion des PME) ou encore l’API (Agence de Promotion des Investissements). Autant de structures qui apportent un accompagnement à la fois financier et technique à de nombreuses entreprises.
280 milliards de FCFA mobilisés au profit du secteur privé
Selon le Dgepip, des facilités financières et budgétaires sont accordées aux entreprises par l’Etat, notamment les appuis directs dans le cadre de la politique des champions nationaux. Les entreprises Soproicam et Sotrabus en ont d’ailleurs déjà bénéficié. « Il y a égalementl’opérationnalisation du fonds d’import-substitution qui est doté d’une enveloppe de 50 milliards de FCFA ; ainsi que la mise en place d’une facilité de garantie d’un montant de 200 milliards de FCFA pour permettre aux entreprises d’avoir accès aux ressources de long-terme, etc… Aussi, il y a des actions menées par le gouvernement ,à travers le Minepat, au titre de la coopération économique avec les partenaires financiers du Cameroun », indique Isaac Tamba.
C’est le cas, apprend-on, de l’AFD (Agence Française de Développement) qui a mis en place le programme Transfagri, de l’UE avec le DACC (Dispositif d’appui à la compétitive du Cameroun). Ainsi que de la BEI (Banque européenne d’Investissement), qui a ouvert des lignes de crédits auprès de la CCA et de la CBC d’un montant cumulé de près de 30 milliards de FCFA en faveur des PME.
Hormis ces partenaires, d’autres existent. Il s’agit, par exemple, de la SFI (Société financière internationale), de la Société Islamique pour le développement du secteur privé, du Fonds spécial du Nigéria logé à la BAD, ou encore de Proparco. Des opportunités que devraient rapidement saisir les dirigeants de PME locales afin de doper la production nationale.