(EcoFinances.Net) – Bonjour Chairman et merci de répondre aux questions d’EcoFinances. Quel bilan faites-vous de l’exercice 2024 en tant coach et formateur, mais aussi et surtout en tant que fondateur et promoteur du cabinet Go Ahead Africa ?
Roland Kwemain : 2024 a marqué une étape décisive dans notre mission de transformer des vies et des organisations en Afrique. En tant que coach et formateur, j’ai eu l’honneur d’accompagner des leaders et équipes vers l’excellence et de poser les bases d’un leadership transformationnel. Pour Go Ahead Africa Ltd, 2024 a été une année de croissance et d’impact, renforçant notre rôle clé dans le développement du capital humain en Afrique.
Et nous nous sommes déployés de plusieurs façons en 2024, à savoir : 1)-Expansion Stratégique : Nous avons étendu notre présence avec des franchises au Burkina Faso et au Mali, et nous inaugurerons une filiale en République Centrafricaine le 29 janvier 2025, répondant à la demande croissante en Afrique Centrale ; 2)-Une Reconnaissance Importante : En 2024, nous avons obtenu l’agrément pour les Études d’Impact Environnemental et Social délivré par le Ministère de l’Environnement du Cameroun, une avancée significative qui témoigne de notre engagement pour un développement durable et respectueux de l’environnement ;
3)-Impact Mesurable : Nos solutions, combinant présentiel et digital, ont touché près de 5000 professionnels (A travers des Programmes phares tels que les Retraites Stratégiques, les teambuilding, les certifications HEMLÉ et UBUNTU, ainsi que les Impactalks Masterclass, nous avons contribué au renforcement des compétences et performances. Nos interventions ont aidé plusieurs organisations à relever des défis critiques) ; 4)-Responsabilité Sociétale : Nous avons poursuivi des initiatives comme : la Cameroon Leadership Academy, les académies de leadership au Togo et au Mali, et le programme Nyango d’Impact pour autonomiser les femmes ; et l’Impactitude Day, mobilisant les jeunes autour de valeurs de leadership, d’entrepreneuriat et de la citoyenneté active.
Et pour terminer (5), des Partenariats solides : Nos réussites en 2024 reflètent la confiance de partenaires issus des secteurs bancaire, industriel, éducatif et télécoms, qui soutiennent notre vision d’innovation et d’impact ; et une Vision pour 2025 : 2024 a été une année charnière en vue de notre 15ᵉ anniversaire.
Nous abordons 2025 avec une stratégie ambitieuse et un engagement renouvelé pour transformer davantage d’organisations et de vies en Afrique. Chez Go Ahead Africa Ltd, nous sommes convaincus que l’avenir du continent se construit par des actions concrètes et un leadership visionnaire.
EFN : Hormis les nombreuses formations que vous avez données aux entreprises (et leurs cadres) l’an dernier, l’on note aussi que le cabinet Go Ahead Africa s’est aussi distingué en 2024 par son internationalisation, avec la création de franchises au Burkina-Faso et au Mali. Pourquoi ?
RK : L’internationalisation de Go Ahead Africa Ltd reflète notre vision de bâtir un continent où le capital humain est le moteur principal de la transformation et de la performance durable. Le choix du Burkina Faso et du Mali s’inscrit dans une stratégie ciblée visant à renforcer notre présence en Afrique de l’Ouest, une région au potentiel immense mais encore sous-exploité en matière de leadership et de compétences managériales.
Pourquoi ces deux pays ? D’abord, pour répondre à une forte demande. Les entreprises et institutions de ces pays expriment un besoin croissant d’accompagnement en gestion des talents, performance organisationnelle et leadership transformationnel. Nos solutions répondent directement à ces attentes. Ensuite, nous visons l’autonomisation locale. À travers nos franchises, nous formons des coachs et formateurs locaux capables d’adapter nos méthodes aux réalités culturelles et économiques spécifiques, tout en pérennisant notre mission. Enfin, il est question de créer des opportunités économiques. En nous implantant, nous devenons un acteur du développement local en contribuant à la création d’emplois et au renforcement des compétences des ressources humaines.
Nous avons une vision pour un impact durable. Notre expansion au Burkina Faso et au Mali, suivie par l’ouverture prochaine d’une filiale en République Centrafricaine, s’inscrit dans une logique d’impact structurel à long terme. Nous visons à développer un leadership inclusif et visionnaire, en réponse aux défis contemporains de l’Afrique. Plus qu’une croissance d’entreprise, cette démarche est un engagement pour un continent résilient, prêt à saisir les opportunités d’un avenir transformateur.
EFN : Revenons au Cameroun. Quels sont, selon vous, les principaux défis que les entreprises camerounaises devront surmonter en 2025 ? Et quels conseils leur donnez-vous pour améliorer leur résilience face aux incertitudes économiques ?
RK : Les entreprises camerounaises évoluent dans un contexte marqué par l’incertitude économique et une compétition accrue. Voici trois défis majeurs :1)-S’adapter à un environnement VVUCA (Volatile, Violent, Incertain, Complexe, Ambigu) :Les fluctuations économiques, crises géopolitiques et effets du changement climatique exigent des entreprises une grande agilité ; 2)-Accélérer la transformation numérique : Malgré son importance, beaucoup d’entreprises tardent à adopter des outils modernes, notamment l’intelligence artificielle (IA) ; 3)-Renforcer le capital humain : Attirer, former et retenir les talents reste un défi clé dans un environnement en mutation constante ( fuite des cerveaux pour le Canada).
Parmi les solutions pour relever ces défis, nous proposons : 1)- Adopter une stratégie agile et proactive : Mettre en place des plans flexibles, intégrant analyses des risques et opportunités pour mieux anticiper les imprévus ; 2)-Utiliser l’intelligence artificielle (IA) : L’IA peut optimiser les processus, automatiser des tâches, analyser des données et améliorer la prise de décision, devenant ainsi un atout compétitif ; 3)-Investir dans la formation continue : Renforcer les compétences des équipes, notamment dans le leadership, la gestion du changement et l’adoption des technologies émergentes comme l’IA ; 4)-Se digitaliser efficacement : Intégrer des outils technologiques adaptés et former les équipes pour garantir leur adoption et maximiser leur efficacité.
Et puis (5)-Favoriser innovation et partenariats : Créer des synergies entre entreprises, encourager des approches collaboratives et développer des solutions innovantes ; 6)- Renforcer le leadership transformationnel : Les dirigeants doivent inspirer et mobiliser leurs équipes autour d’une vision claire, tout en intégrant les technologies dans leurs stratégies.
En combinant agilité, innovation technologique et valorisation du capital humain, les entreprises camerounaises peuvent transformer les défis de 2025 en opportunités et assurer leur compétitivité durable. L’intégration de l’IA jouera un rôle déterminant dans cette transition.
EFN : Comment les entreprises peuvent-elles mieux intégrer les technologies numériques pour rester compétitives, et quelles stratégies recommandez-vous pour attirer et retenir les talents dans un marché du travail en évolution ?
RK : Pour mieux intégrer les technologies numériques pour rester compétitives, et déployer les stratégies pour attirer et retenir les talents dans un marché du travail en évolution, les doivent exploiter les technologies numériques pour rester compétitif. Dans un monde où le numérique est un levier stratégique, les entreprises camerounaises doivent s’adapter rapidement pour rester pertinentes. Parmi les clés d’une digitalisation réussie, il y l’audit des besoins (identifier les outils essentiels selon le secteur), l’adoption des solutions accessibles (Plateformes cloud, ERP et CRM pour améliorer efficacité et expérience client), la formation des équipes (Accompagner le personnel pour optimiser l’utilisation des outils numériques), l’exploitation des données (Décisions éclairées grâce à l’analyse prédictive), la sécurisation des systèmes (Investir dans la cybersécurité pour protéger les données sensibles). Bref, une stratégie digitale bien pensée est un atout incontournable pour accroître la productivité et la résilience.
Maintenant, pour attirer et fidéliser les talents dans un marché évolutif, il faut surtout retenir que le capital humain est un moteur de compétitivité. Pour attirer et retenir les meilleurs talents, les entreprises doivent moderniser leurs pratiques.
Pour attirer les talents, elles doivent, entre autres, renforcer la marque employeur (mettre en avant une vision inspirante et des opportunités de croissance), proposer des avantages compétitifs (salaires attractifs, flexibilité et diversité en milieu de travail),
Pour fidéliser les talents, il faut développer les compétences (former régulièrement les équipes pour stimuler leur progression), encourager un leadership mobilisateur (inspirer et motiver à travers une gestion humaine et proactive), valoriser le bien-être (promouvoir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle), impliquer les employés (favoriser leur participation dans les décisions stratégiques pour renforcer l’engagement).
La transformation digitale et une gestion humaine innovante sont indispensables pour prospérer dans un marché compétitif. Les entreprises qui allient technologie et valorisation du capital humain se positionneront comme des leaders de demain.
EFN : Comment les entreprises peuvent-elles renforcer leur responsabilité sociétale et leur impact communautaire ?
RK : D’abord, il faut ancrer la RSE dans la stratégie globale. Pour maximiser son impact sociétal, une entreprise doit intégrer la Responsabilité Sociétale (RSE) dans ses priorités stratégiques, en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD). Les étapes clés sont les suivantes : analyser les besoins locaux (identifier les attentes des communautés pour adapter les actions) ; aligner la RSE avec la mission de l’entreprise (les initiatives doivent refléter les valeurs et compétences internes) ; et collaborer avec les parties prenantes (inclure employés, clients, ONG et autorités pour maximiser l’efficacité).
Ensuite, il y a des domaines d’action prioritaires. Comme l’environnement par exemple. Ici, réduire l’empreinte écologique (optimiser l’énergie, gérer les déchets et utiliser des matériaux durables), sensibiliser (former employés et partenaires à des pratiques responsables), et soutenir des projets locaux (par exemple, le reboisement ou la gestion des ressources naturelles). Ensuite, il y a l’inclusion sociale. Ici, soutenir l’éducation et la formation (renforcer les compétences des jeunes et des femmes), encourager la diversité (adopter des politiques inclusives pour l’égalité des chances), promouvoir le volontariat (impliquer les employés dans des initiatives caritatives).
Puis, le soutien économique est nécessaire. Ici, collaborer avec les PME locales (intégrer des entrepreneurs locaux dans les chaînes d’approvisionnement), et développer des infrastructures (travailler avec les autorités pour améliorer les équipements publics).
Et enfin, une fois que ces actions sont déployées, il y a des bénéfices pour l’entreprise et la communauté. Au rang desquels le renforcement de la réputation (une image positive attire clients et investisseurs), la mobilisation des employés (un engagement sociétal motive et fidélise les équipes), et la création d’un impact durable (contribuer concrètement au développement local).
Une responsabilité sociétale renforcée est un levier stratégique pour anticiper les défis sociaux, économiques et environnementaux. En s’engageant activement, les entreprises construisent une prospérité partagée et un avenir durable.
EFN : Quels sont les indicateurs clés de performance que les dirigeants devraient surveiller de près cette année ?
RK : Pour piloter une organisation dans un environnement incertain, les dirigeants doivent s’appuyer sur des indicateurs clés de performance (KPI) alignés sur leur stratégie. Voici l’essentiel : 1. Indicateurs financiers (Chiffre d’affaires et marge brute : Suivre les revenus et la rentabilité ; Cash-flow opérationnel : Assurer la liquidité pour couvrir les obligations financières ; Retour sur investissement (ROI) : Évaluer l’efficacité des investissements ; Ratio d’endettement : Contrôler les niveaux de dette pour limiter les risques) ;
2. Indicateurs commerciaux (Taux de conversion : Mesurer l’efficacité des efforts commerciaux ; Valeur client (CAC vs CLV) : Optimiser la rentabilité des clients acquis ; Taux de fidélisation : Réduire l’attrition en favorisant la satisfaction client) ; 3. Indicateurs RH (Engagement des employés : Suivre la motivation via des sondages réguliers ; Taux de rotation (Turnover) : Identifier les causes des départs ; Productivité par employé : Maximiser les contributions individuelles) ;
4. Indicateurs opérationnels (Efficacité des processus : Mesurer les délais et la qualité des livrables ; Taux d’utilisation des capacités : Optimiser l’utilisation des ressources ; Coût de non-qualité : Réduire les pertes liées aux erreurs) ; 5. Indicateurs technologiques (Adoption des outils numériques : Suivre leur utilisation pour maximiser l’efficacité ; Sécurité des données : Limiter les incidents et garantir la conformité ; Disponibilité des systèmes : Assurer la fiabilité des infrastructures numériques) ; 6. Indicateurs RSE (Empreinte carbone : Réduire l’impact environnemental ; Projets communautaires : Mesurer l’impact des initiatives RSE ; Diversité et inclusion : Vérifier la représentativité et l’équité).
En combinant ces indicateurs, les dirigeants peuvent ajuster leurs stratégies, anticiper les risques et renforcer la résilience de leur organisation. Les KPI sont des outils essentiels pour favoriser la croissance et l’impact durable.
EFN : Comment les entreprises peuvent-elles optimiser leur gestion financière pour assurer une croissance durable ? Et quels conseils donneriez-vous pour améliorer la culture d’entreprise et favoriser un environnement de travail positif ?
RK : Pour assurer une croissance solide, les entreprises doivent adopter une gestion financière stratégique. Voici des conseils pratiques : 1. Planification et suivi financiers (Budget réaliste : Préparez-vous aux imprévus avec plusieurs scénarios-optimiste, neutre, pessimiste ; Tableau de bord : Suivez en temps réel les indicateurs clés – cash-flow, rentabilité, coûts) ; 2. Réduire les coûts (Éliminer les dépenses inutiles : Identifiez les coûts superflus sans affecter la qualité ; Automatiser les processus : Investissez dans des technologies pour augmenter l’efficacité) ;
3. Diversification des revenus ( Nouvelles offres : Explorez de nouveaux produits/services pour croître ; Partenariats : Collaborez avec d’autres pour partager les coûts et élargir les opportunités) ; 4. Gérer la dette judicieusement (Négocier les conditions : Travaillez avec vos créanciers pour obtenir des conditions favorables ; Éviter le surendettement : Assurez-vous que la dette finance des projets rentables) ; 5. Former vos équipes (Sensibiliser à la gestion financière : Formez vos employés pour qu’ils contribuent à l’optimisation des ressources ; Faire appel à des experts : Obtenez des conseils externes pour identifier et résoudre les faiblesses ; Créer un environnement de travail positif).
Une culture d’entreprise saine est cruciale pour la motivation et la performance de l’équipe. Voici comment y parvenir : 1. Clarifier la mission et les valeurs (Expliquer la vision : Montrez l’impact du travail des employés sur l’entreprise ; Célébrer les réussites : Reconnaître les succès pour stimuler la motivation) ; 2. Investir dans le bien-être des employés (Promouvoir l’équilibre : Offrez des horaires flexibles et du télétravail pour réduire le stress ; Améliorer les espaces de travail : Offrez des environnements confortables) ; 3. Favoriser la communication (Encourager les retours : Créez des canaux pour que vos employés partagent idées et préoccupations ; Partager les informations clés : Impliquez-les dans les décisions importantes) ;
4. Encourager le développement personnel (Proposer des formations : Aidez vos employés à évoluer dans leur carrière ; Offrir des opportunités internes : Donnez-leur la possibilité de progresser) ; 5. Promouvoir la diversité et l’inclusion (valoriser les différences : Intégrez des perspectives variées ; Garantir l’équité : Assurez-vous que chaque employé soit traité de manière juste et respectueuse)
En alliant une gestion financière efficace et une culture d’entreprise positive, vous créez une organisation solide et prête à relever les défis futurs.
EFN : Comment les entreprises peuvent-elles mieux se préparer aux changements réglementaires et politiques ?
RK : Voici des actions concrètes pour anticiper et s’adapter efficacement aux évolutions législatives et politiques : 1)- Instaurer une veille proactive (Suivre l’actualité législative : Mettez en place une veille pour suivre les projets de lois et réformes ; Collaborer avec des experts : Travaillez avec des cabinets spécialisés pour évaluer les impacts des changements) ; 2. Engager un dialogue avec les parties prenantes (Participer aux consultations publiques : Impliquez-vous pour influencer les décisions réglementaires ; Renforcer les relations institutionnelles : Maintenez un contact régulier avec les régulateurs et autres acteurs clés) ; 3. Diversifier les opérations (Réduire la dépendance : Diversifiez fournisseurs, marchés et produits pour limiter les risques ; Préparer des scénarios alternatifs : Développez des plans pour anticiper les changements politiques) ;
4. Investir dans la conformité (Créer un département de conformité : Assurez-vous que toutes les opérations respectent les lois ; Former les employés : Sensibilisez les équipes aux obligations légales pour éviter les erreurs) ; 5. Adopter des technologies de gestion des risques ( Automatiser la conformité : Utilisez des outils numériques pour suivre les nouvelles règles ; Analyser les risques : Implémentez des outils pour anticiper les effets des évolutions politiques) ; 6. Préparer des fonds de réserve (Constituer des réserves financières : Prévoyez des ressources pour les coûts imprévus ; Investir dans des audits réguliers : Vérifiez la conformité des pratiques internes) ; 7. S’appuyer sur des réseaux professionnels (Rejoindre des associations : Partagez des informations et coordonnez des réponses collectives ; Collaborer avec d’autres entreprises : Échangez des stratégies et bonnes pratiques).
Les changements réglementaires et politiques peuvent être gérés efficacement avec une anticipation proactive, une diversification et une collaboration étroite. Une approche agile permet aux entreprises de se conformer et de saisir des opportunités de croissance.
EFN : D’après vous, quels sont les secteurs émergents au Cameroun qui offrent des opportunités de croissance pour les entreprises ?
RK : Le Cameroun offre plusieurs secteurs émergents propices à la croissance des entreprises. Voici quelques-uns des plus prometteurs :
1) Économie numérique et technologie
Le secteur numérique du Cameroun se développe rapidement, avec des startups technologiques et une digitalisation croissante des entreprises. Parmi les opportunités qu’offre ce secteur : la Fintech (Paiements mobiles, inclusion financière) ; l’E-commerce et logistique digitale (Croissance du commerce en ligne) ; les Applications locales (Développement de plateformes adaptées). A ce niveau, nous conseillons d’investir dans l’automatisation, la gestion des données et la cybersécurité.
2. Agriculture et agro-industrie
Avec une population croissante, l’agriculture reste un pilier de l’économie. La rransformation agroalimentaire (ajouter de la valeur aux produits locaux), l’agriculture durable et technologies agricoles (agritech), l’exportation (cacao, café, huile de palme) sont quelques-unes des opportunités que l’on trouve à ce niveau. Conseil : Mettre en place des chaînes d’approvisionnement modernes et collaborer avec des coopératives locales.
3. Énergies renouvelables
Les projets d’énergie propre offrent des opportunités dans la transition énergétique. Opportunités : Projets solaires, hydrauliques et éoliens, Électrification rurale., Services d’efficacité énergétique. Conseil : Collaborer avec des investisseurs privés pour des infrastructures durables.
4. Santé et biotechnologie
La pandémie a mis en lumière la nécessité de renforcer le secteur de la santé. Opportunités : Centres de santé spécialisés, Médicaments génériques, Innovations en santé digitale (télémédecine). Conseil : Investir dans des solutions adaptées aux populations rurales.
5. Éducation et formation professionnelle
L’éducation reste une priorité, avec une jeunesse nombreuse. Opportunités : Formation en ligne et plateformes e-learning, Centres de formation professionnelle, Éducation entrepreneuriale. Conseil : Collaborer avec le gouvernement pour des programmes adaptés aux besoins du marché.
6. Logistique et transport
Le Cameroun est un hub stratégique pour l’Afrique centrale. Opportunités : Modernisation des infrastructures : Ports, routes, aéroports ; Solutions logistiques pour l’e-commerce ; Transport intelligent. Conseil : Investir dans des technologies innovantes pour améliorer l’efficacité.
7. Industrie culturelle et créative
Le Cameroun possède un potentiel inexploité dans les arts et la culture. Opportunités : Plateformes de streaming et production locale ; Exportation de contenus culturels (Musique, cinéma, mode) ; Tourisme culturel. Conseil : Valoriser le patrimoine culturel et professionnaliser les acteurs locaux.
Les secteurs émergents du Cameroun offrent d’importantes opportunités pour les entreprises prêtes à innover. En combinant technologie, durabilité et partenariats stratégiques, elles peuvent non seulement croître, mais aussi contribuer au développement du pays.
EFN : Comment adaptez-vous vos méthodes de coaching pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises camerounaises et africaines ?
RK : Une approche sur-mesure et contextuelle. Le succès de nos méthodes repose sur l’adaptation aux réalités culturelles, économiques et organisationnelles des entreprises africaines. Pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises camerounaises et africaines, nous nous appuyons sur les éléments suivants.
Premièrement (1), l’analyse approfondie des besoins spécifiques. Avant chaque programme, nous réalisons une évaluation initiale pour comprendre les enjeux spécifiques de l’entreprise ou du secteur. Cela comprend : des diagnostics organisationnels (identifier les forces et faiblesses internes), des enquêtes internes (recueillir les retours des employés), des entretiens avec les dirigeants (discuter des priorités stratégiques). Cela permet de cibler précisément les leviers de transformation.
Deuxièmement (2), l’intégration des réalités africaines. Cela passe par la prise en compte du contexte économique (nous proposons des stratégies adaptées aux défis locaux, comme l’instabilité économique et l’accès limité aux ressources) ; et la culture et les mentalités (nos méthodes respectent des valeurs africaines telles que la solidarité, le respect de la hiérarchie et l’importance des relations interpersonnelles dans le management).
Troisièmement (3), la méthodologie hybride. Ici, l’accent est mis sur l’approche phygitale (en combinant des sessions en présentiel avec des outils digitaux, nous atteignons un public plus large, même dans les régions éloignées) ; ainsi que la mise en situation (des études de cas et simulations basées sur des réalités africaines rendent l’apprentissage plus concret et applicable).
L’accent (4) est également mis) sur le leadership transformationnel. Ici, le développement des leaders (nous mettons l’accent sur des qualités comme la vision, l’agilité et l’adaptabilité, essentielles pour les entreprises africaines) ; les outils pratiques (les formations incluent des techniques modernes adaptées aux contextes locaux).
Est également considéré (5) la sensibilisation à la RSE et à l’impact communautaire. Nous intégrons des modules sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) pour renforcer l’impact des entreprises sur les communautés locales. Environ 75% des entreprises africaines considèrent la RSE comme un atout pour leur compétitivité à long terme.
Puis (6), il y a la flexibilité sectorielle et organisationnelle. En direction des secteurs public et privé, nos programmes sont flexibles pour répondre aux attentes des deux secteurs. Tandis qu’au profit des PME et grandes entreprises, les approches sont adaptées à la taille et aux ressources de l’entreprise.
Et enfin (7), la création d’un cadre d’apprentissage continu. Ce qui passe par le suivi et évaluation (après chaque programme, nous mesurons les progrès et ajustons les stratégies) ; et l’encadrement personnalisé (des sessions individuelles permettent de traiter des problématiques spécifiques)
L’adaptabilité est au cœur de notre approche. Chaque entreprise et chaque leader étant unique, nous fournissons des solutions personnalisées, pratiques et efficaces pour garantir des résultats remarquables.
EFN : Quels sont les éléments clés du programme de certification en Leadership et en Stratégie “Hemlé” que vous proposez ?
RK : Les certifications HEMLÉ et UBUNTU vont bien au-delà de la simple formation. Elles sont des leviers de transformation. Conçus pour créer des leaders et coachs capables de changer le cours des organisations, ces programmes allient valeurs africaines profondes et méthodologies modernes.
1. Programme de Certification HEMLÉ : Leadership d’Impact
Le terme Hemlé, signifiant « espoir » et « résilience » en Bassa, incarne le programme, visant à former des leaders capables d’impacter positivement leurs équipes et communautés. Ses Objectifs clés sont les suivants : Former des leaders visionnaires qui inspirent leurs équipes à atteindre des résultats exceptionnels ; Préparer à naviguer dans des environnements VUCA en développant une prise de décision agile ; et cultiver l’innovation et la résilience pour surmonter les défis contemporains.
Les modules clés de ce programme comprend, entre autres, le leadership transformationnel et impact social, la communication stratégique et influence, la gestion du changement dans un environnement africain.
L’apprentissage via ce programme est flexible (sessions en ligne interactives et études de cas ancrées dans la réalité africaine). Il a pour but d’inspirer des valeurs africaines (Responsabilité collective et respect des traditions). Le programme jouit d’une certification reconnue internationalement (validation par des partenaires internationaux et normes mondiales)
2. Programme de Certification UBUNTU : Coaching pour l’Impact
Quant à Ubuntu, signifiant « Je suis parce que nous sommes », ce dernier guide ce programme pour former des coachs capables de libérer le potentiel des individus et des organisations. Ses objectifs clés sont les suivants : Développer des compétences de coaching avancées pour aider les leaders à atteindre leurs objectifs ; Favoriser un leadership inclusif et humaniste qui renforce la cohésion des équipes ; et Créer des environnements de travail épanouissants.
Les modules essentiels sont : l’écoute active, le questionnement puissant, et l’accompagnement structuré ; l’intelligence émotionnelle et la gestion des conflits. Le programme accorde une place de choix à la pratique supervisée (ateliers et mises en situation pour maîtriser les outils de coaching) ; l’adaptation culturelle (intégration des valeurs africaines et approches adaptées aux réalités locales) ; la certification et accompagnement post-formation (un label reconnu avec suivi pour garantir l’application des compétences acquises).
En somme, les programmes HEMLÉ et UBUNTU visent à transformer leurs participants en leaders proactifs et coachs stratégiques. Ils favorisent notamment l’émergence de leaders conciliant performance économique et impact social ; ainsi que la création de communautés engagées pour un développement durable à l’échelle africaine.
Ces certifications ne sont pas qu’une expérience éducative, mais un véritable tremplin vers des solutions concrètes et des impacts durables, formant des leaders audacieux et humanistes pour l’avenir.
EFN : Comment évaluez-vous le succès d’une session de coaching ou de formation ?
RK : Chez Go Ahead Africa Ltd, notre approche d’évaluation combine satisfaction immédiate et résultats concrets à long terme. Voici les étapes clés. D’abord, avoir des objectifs clairs dès le départ, c’est-à-dire définir les priorités (avec le client, nous identifions les compétences à développer, comportements à transformer ou performances à améliorer) ; et fixer des indicateurs clés (KPI) (Mesure de l’impact à travers des résultats spécifiques (ex. : productivité, collaboration, efficacité managériale).
Ensuite, faire l’analyse pendant la session. Cela passe par l’observation de l’engagement (Participation active, interactions et mise en pratique des concepts), travailler sur le feedback immédiat (questionnaires, études de cas et simulations pour évaluer la compréhension et l’adhésion des participants).
Autres clés, le suivi post-session, qui passe par les retours qualitatifs (enquêtes pour mesurer la satisfaction sur le contenu, la méthodologie et les outils), l’analyse des résultats (vérification de l’application des apprentissages (meilleure prise de décision, gestion des équipes, etc.).
Suivent ensuite, d’autres éléments comme l’impact à moyen et long terme (Changements mesurables ou suivi des comportements et performances alignés avec les objectifs initiaux ; feedback hiérarchique , c’est-à-dire les retours des supérieurs et collaborateurs sur l’évolution des participants) ; les outils d’évaluation avancés comme l’approche ERAI (Éliminer, Réduire, Améliorer, Innover) qui consiste à évaluer l’impact des interventions ; et les niveaux d’évaluation (réactions, apprentissages, comportements et résultats organisationnels).
Et enfin, les témoignages et cas pratiques. Les témoignages et études de cas complètent notre analyse en mettant en lumière les résultats concrets obtenus. Notre méthodologie garantit que chaque intervention dépasse les attentes immédiates pour générer des transformations mesurables : Des participants plus compétents et performants ;Des organisations bénéficiant d’un climat de travail et de résultats améliorés. Chez Go Ahead Africa Ltd, notre priorité est de traduire chaque session en impact durable et concret.
EFN : Pouvez-vous partager une expérience mémorable où votre coaching a transformé la carrière d’un dirigeant ou d’un cadre ? Et quels conseils donneriez-vous aux jeunes leaders camerounais et africains qui aspirent à des postes de direction ?
RK : Le leadership, en particulier dans le contexte africain, exige de transformer les défis en opportunités et de créer un impact durable. Voici mes conseils pour exceller en tant que leader : 1)-Développez une vision forte : Définissez une vision inspirante et mobilisatrice, qui guidera vos actions et celles de votre équipe ; 2)-Investissez dans votre développement personnel : Apprenez en continu et renforcez votre intelligence émotionnelle pour inspirer et gérer efficacement ; 3)-Soyez proactif : Identifiez les opportunités, anticipez les défis, et prenez des initiatives concrètes pour avancer ; 4-Maîtrisez vos relations humaines : Communiquez efficacement, construisez des réseaux solides et encouragez la collaboration.
Et ne ce n’est pas tout ! Il faut également : 5)-Adopter des valeurs fortes : L’intégrité, l’humilité et la responsabilité sont essentielles pour bâtir votre crédibilité ; 6. Agir localement avec une pensée globale : Inspirez-vous des innovations internationales tout en valorisant les réalités africaines ; 7)-S’entourer de bonnes personnes : Constituez une équipe compétente et diverse pour atteindre vos objectifs ; 8)-.Montrez l’exemple : Inspirez par votre discipline et votre engagement, en incarnant les qualités que vous attendez des autres ;9)-Prendre des risques et persévérez : Osez agir, apprenez de vos échecs et poursuivez vos objectifs avec résilience ; et (10)-Créer un impact durable : Contribuez au développement de votre communauté et de l’Afrique tout en visant des résultats mesurables.
Devenir un leader d’impact, c’est agir avec vision, engagement et résilience pour transformer positivement son environnement. L’Afrique regorge d’opportunités, et il est temps pour les jeunes leaders de prendre leur place.
EFN : Comment intégrez-vous les concepts de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dans vos formations ? Et quels sont les objectifs principaux de la Pan African Leadership and Entrepreneurship Foundation (PLF) que vous avez fondée ?
RK : Chez Go Ahead Africa Ltd, nous intégrons la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) pour transformer les organisations en moteurs de développement durable. Nous sensibilisons au rôle sociétal. Nous aidons les entreprises à aligner leurs stratégies sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour dépasser la simple quête de profit. Bon à savoir, 80 % des consommateurs préfèrent les marques socialement engagées (ONU). Nous présentons des exemples d’entreprises africaines ayant intégré la RSE avec succès, montrant des bénéfices comme une attractivité accrue et une meilleure relation avec les parties prenantes.
A travers des ateliers pratiques et plans d’action, les participants co-construisent des plans RSE adaptés à leur secteur, incluant : des initiatives pour l’environnement, l’éducation et la santé ;et des stratégies pour promouvoir la diversité et l’inclusion. Tout comme sous enseignons à évaluer l’impact des actions RSE via des indicateurs clés (impact social, empreinte écologique). Les entreprises mesurant leur RSE doublent leurs chances de croissance durable. En intégrant la RSE, les entreprises renforcent leur image tout en créant un impact durable dans leurs communautés.
Concernant les objectifs principaux de la Pan African Leadership and Entrepreneurship Foundation (PLF), il faut noter que la PLF responsabilise la jeunesse africaine pour bâtir des communautés prospères et durables, à travers trois axes majeurs : 1)-Leadership et Entrepreneuriat Jeune (la PLF accompagne les jeunes dans la création d’entreprises innovantes et durables) ; 2)-Leadership Féminin (la PLF promeut l’autonomisation des femmes grâce aux programmes soutenant des femmes leaders chaque année comme Nyango d’Impact, surtout qu’investir dans les femmes peut augmenter le PIB de 15 % , selon la Banque Mondiale). Et enfin (3)-la citoyenneté Active(la PLF engage les jeunes dans des projets sociaux impactant).
Nous avons une vision panafricaine. La PLF mobilise la jeunesse pour construire un avenir inclusif et durable, capitalisant sur le potentiel d’un continent où 60 % de la population est jeune. L’autonomisation des jeunes est essentielle pour le développement de l’Afrique.
EFN : Un dernier mot, pour sortir de cet entretien, cher Chairman ? Peut-être aimeriez-vous nous parler de l’« Esprit d’Impactitude » et des ouvrages que vous y avez consacrés ces dernières années….
RK : L’année 2025 marque un jalon majeur pour Go Ahead Africa Ltd : 15 ans d’existence. Quinze années d’excellence, de transformation et de leadership au service des organisations africaines. Pour célébrer cet anniversaire, nous avons prévu :des conférences inédites sur le leadership, l’innovation et la résilience des dirigeants de PME ; des masterclasses exclusives à destination des acteurs majeurs et sectoriels de l’économie Camerounaise, animées par des experts de renom ; une cérémonie spéciale pour honorer les partenaires et collaborateurs ayant marqué notre parcours ; et la publication de notre ouvrage, « Transform-Action : Faire de la conduite du changement un outil de performance humaine et organisationnelle. »
Parmi les grands projets de 2025, il y a l’obtention de l’agrément ministériel pour les études d’impact environnemental et social, confirmant notre engagement envers le développement durable ; le lancement de notre plateforme e-learning, ouvrant un accès global à nos formations en leadership et management ; l’accélération de notre stratégie d’internationalisation, avec l’ouverture de 5 nouvelles franchises à travers l’Afrique.
Cette année sera placée sous le signe de l’impact collectif, de la résilience et de l’innovation. Nous vous invitons à faire partie de cette aventure exceptionnelle et à construire ensemble un avenir prometteur. Comme le dit un proverbe africain : « Même blessé, le lion continue de rugir ». Rejoignez-nous pour faire de 2025 une année marquée par des transformations audacieuses et des succès partagés. À nos 15 ans d’impact et à l’avenir que nous façonnons ensemble. Nous avons définitivement tout un continent à bâtir !
Propos recueillis par Joseph Roland Djotié