(EcoFinances) – Comme c’est le cas chaque année, le ministre du Commerce (Mincommerce) a pris les mesures qui s’imposent afin de protéger le marché du livre contre les hors-la-loi qui ont l’habitude d’effectuer des incursions dans ce juteux secteur d’activité. Dans un communiqué publié ce lundi 28 août 2023, Luc Magloire Mbarga Atangana rassure, à la veille de la rentrée scolaire 2023-2024, les agents économiques en réitérant l’interdiction de la vente des fournitures scolaires dans les établissements scolaires.
« En tout état de cause, toute vente de manuels et livres dans l’enceinte des établissements scolaires est interdite, sous peine des sanctions allant d’un à cinq d’emprisonnement et d’une amende 1 000 000 à 5 000 000 de FCFA », précise le Mincommerce.
Le patron des questions commerciales au Cameroun ne s’arrête pas uniquement à l’interdiction de la vente des fournitures scolaires dans les écoles. Il va plus loin, en insistant sur la proscription de la vente des manuels scolaires en dehors des espaces définis et réservés aux professionnels détenteurs d’agréments.
« La commercialisation des livres est faite en librairie, en ligne ou dans des espaces bien définis et est réservée aux professionnels détententeurs d’agréments, à l’exception des livres de seconde main, pour lesquels des centres d’achat et de revente peuvent être créés ou ouverts dans des conditions et modalités définies par voie réglementaire », souligne le ministre, évoquant les dispositions de la loi N°2021/024 du 16 décembre 2021 portant organisation et promotion de la filière livre au Cameroun.
Un marché d’environ 140 milliards de FCFA à sécuriser
La sanction pour les experts en contrefaçon des manuels scolaires est encore plus sévère, avec des peines se situant entre cinq et dix ans et des amendes oscillant entre 05 et 10 millions de FCFA. « De la même manière, est punie d’une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement et d’une amende de 5 000 000 à 10 000 000 de FCFA, ou de l’une de ces deux peines seulement, toute personne qui procède à la contrefaçon ou à la commercialisation de manuels et livres scolaires contrefaits, sans préjudice des peines accessoires prévues par le code pénal », indique le Mincommerce, assurant que les équipes compétentes de son département ministériel seront déployés sur le terrain, dans les prochains jours, pour réprimer et sanctionner toutes les infractions.
Le renforcement de la protection du marché du livre intervient dans un contexte où plusieurs analystes estiment que les professionnels de ce secteur d’activités pourraient réaliser un chiffre d’affaires d’environ 200 milliards de FCFA cette rentrée scolaire. Mais selon les données officielles, il s’agit d’un marché dont le poids oscille entre 50 et 140 milliards de FCFA l’an.