(EcoFinances.Net) – Les 450 milliards de FCFA dont l’Etat a besoin pour donner un nouveau visage au transport ferroviaire national sont disponibles, selon le directeur des Transports ferroviaires, Claude Misse Ntone, qui a fait l’état des lieux des différents projets à déployer dans ce secteur d’activité, à l’occasion de la session extraordinaire conjointe du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer) et du Comité de transports voyageurs (CTV). C’était le 19 juin dernier à Yaoundé, sous les auspices du ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè.
‹‹Trois cents (300) milliards de FCFA sont déjà mobilisés auprès de la Banque mondiale, de la Banque européenne d’investissement (BEI),de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Union européenne (UE), dans le cadre du programme quinquennal numéro 02. Il y a des financements additionnels pour les voitures voyageurs et les locomotives qui tournent autour de 100 milliards de FCFA››, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : ‹‹A cela, s’ajoute la part réservée au concessionnaire qui doit accompagner le programme par l’accroissement de son outil de production avec un investissement d’un peu plus de 50 milliards de FCFA››.
A en croire ce haut responsable du ministère des Transports (Mint), l’UE, l’AFD et la BEI se sont prononcés en faveur du projet de renouvellement de la ligne reliant Belabo à Ngaoundéré, alors que des discussions ont lieu en ce moment avec un partenaire privé pour le démarrage des travaux de construction du chemin de fer Edéa-Campo, en passant par le Port autonome de Kribi.
La mobilisation des fonds afin de donner au transport ferroviaire camerounais un nouveau visage intervient dans un contexte où les défis relatifs à l’amélioration du transport des personnes et des biens sur le réseau ferroviaire national sont nombreux. ‹‹Il s’agit des besoins liés à l’instruction en cours des projets de réhabilitation d’infrastructures, au développement du réseau, au processus de relance de l’activité voyageurs et à l’émergence sur notre réseau d’une nouvelle demande de transport, à savoir le transport minéralier››, a souligné le ministre Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè.
Des défis dont une partie fait l’objet de résolution progressive depuis quelques mois, à travers le lancement du programme de réhabilitation du parc de matériel roulant voyageurs, en vue d’assurer la continuité du transport des passagers.‹‹Les passagers de train en direction du Nord doivent avoir remarqué qu’il y a eu des évolutions avec la réhabilitation progressive des voitures ››, a conclu Claude Misse Ntone.
JRD
