(EcoFinances.Net)-Une convention lie désormais le Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam) au ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa). Elle a été signée, mercredi 25 juin dernier à Douala, au cours de l’assemblée générale de cette organisation patronale. Cette dernière pose les bases d’un partenariat structurant qui permettra d’articuler les plaidoyers des membres du Syndustricam avec les priorités nationales, d’identifier les leviers les plus efficaces pour le développement des Petites et moyennes Industries ( PMI) opérant à travers le pays, de contribuer à la construction et à l’évaluation des politiques publiques qui concernent les PMI locales, et surtout de renforcer des programmes concrets au profit des PMI locales.
S’exprimant au cours de l’assemblée générale de mercredi dernier à Douala, le président du Syndustricam a indiqué que ce partenariat s’appuie sur une dynamique déjà engagée. ‹‹Le Syndustricam est depuis plusieurs mois membre à part entière du comité d’orientation de la Bourse de sous-traitance et de partenariat du Cameroun (BSTP-CMR). Un dispositif mis en place par votre ministère. C’est un exemple concret de l’apport que nous pouvons faire en représentant la voie des industries et des attentes fortes que nous nourrissons envers de tels dispositifs opérationnels. Nous sommes convaincus que des dispositifs comme la BSTP que votre ministère développe ou d’autres en matière d’appui au financement, de renforcement des capacités, de soutien à l’exportation, peuvent et doivent devenir de véritables leviers pour lever les freins auxquels nos PMI sont confrontées ››, a déclaré Samuel Njanga Kondo.
Parlant justement de freins, la convention signée la semaine dernière intervient dans un contexte où les PMI locales sont confrontées à plusieurs défis à l’heure de l’implémentation des accords commerciaux tels que l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE) et la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf).
‹‹ L’on peut citer parmi ces défis, la complexité croissante des exigences en matière de certification, de normalisation et de qualité, qui constituent des barrières réelles à l’accès aux marchés pour nos PMI ; l’inadéquation des offres en matière d’emballages de petites contenances, ce qui est pourtant essentiel pour répondre aux besoins des consommateurs et aux circuits de distribution modernes; le déficit de compétences techniques voire managériales accentués par une double éviction des talents vers les grandes entreprises d’un côté, et vers la diaspora, de l’autre ; les difficultés d’accès au financement adaptés au moment même où nos entreprises doivent investir pour monter en gamme et innover ; et enfin, le besoin d’un accompagnement fort pour tirer parti des accords commerciaux régionaux et internationaux ( APE, Zlecaf, etc)››, a souligné le président du Syndustricam.
Face à ces défis, le ministre des PME, Achille Bassilekin III a fait savoir que le gouvernement est disposé à accompagner les efforts du Syndustricam dont le poids dans l’économie nationale n’est plus à démontrer, et en cohérence avec la Stratégie nationale de développement 2020-2030.
JRD