(EcoFinances.Net) – La production laitière a enregistré une hausse de 67% dans certains élevages de la région de l’Adamaoua ces derniers mois, selon Ismaila Bello, éleveur-producteur, par ailleurs directeur général de Sahel Agro Consulting, interrogé par nos confrères du quotidien gouvernemental (CT) et qui s’exprime à ce sujet dans l’édition parue le 11 juin dernier.
A l’origine de cette embellie, les importations ,il y a quelques années, des vaches laitières de race montbéliarde à haute performance de rendement. Une politique mise en place par le ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) depuis 2020 qui commence à porter des fruits.
L’Adamaoua, qui est l’une des trois régions de la partie septentrionale du pays, fait partie des bénéficiaires des 495 vaches importées dans le pays dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel).Une initiative gouvernementale dont le but est de booster la production nationale de lait et de limiter progressivement les importations.
Plus de 20 litres de lait par vache et par jour
Des sources internes au Minepia indiquent que les retombées positives de l’introduction de cette nouvelle race de vache commencent à se faire sentir dans les autres bassins de production du pays. Un frémissement qui ne manquera sans doute pas d’impacter positivement la production nationale de lait dans les prochaines années. Le rapport publié par le Minepia en juillet 2023 donne à voir que les politiques de redynamisation de ce secteur d’activité a permis à la production de lait au Cameroun d’enregistrer une hausse de 2% à 176,6 mille tonnes en 2023, contre 173,9 mille tonnes en 2022.
‹‹Il y a une production moyenne de l’ordre de 20 litres de lait par vache qui a multiplié par 10 la production locale. Il y a même des animaux qui donnent plus de 30 à 35 litres de lait par jour. Ce qui signifie que ces animaux, mis dans des conditions plus ou moins optimales, peuvent produire davantage ››, fait savoir Ismaila Bello.
Cette amélioration de la production laitière dans certains élevages de l’Adamaoua intervient dans un contexte où le Cameroun demeure encore dépendant de l’extérieur pour s’approvisionner en produits laitiers. Les données officielles renseignent par exemple que le Cameroun a importé en 2023, plus de 20 500 tonnes de lait et dérivés pour un coût global de 40,6 milliards de FCFA, tout comme il a fait venir de l’étranger jusqu’à 17 217 tonnes de lait en poudre ou concentré pour une valeur de 35 milliards de FCFA.
JRD
