(EcoFinances.Net) – La Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) va désormais procéder à la résiliation systématique des conventions de bail de toute entreprise accusant au mois deux semestres, soit 12 mois de factures locatives impayées, selon son directeur général, Christol Georges Manon, qui indique dans un communiqué publié le 13 juin dernier que cette situation hypothèque gravement la réalisation des objectifs de performance de l’entreprise.
‹‹Le directeur général de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) porte à la connaissance des entreprises de ses zones industrielles qu’en raison de l’important volume d’arriérés locatifs qui hypothèquent gravement la réalisation des objectifs de performance de la Magzi, il sera désormais procédé à la résiliation systématique des conventions de bail de toute entreprise accusant au moins deux semestres, soit 12 mois de factures locatives impayées ››, fait savoir le DG de la Magzi.
Qui ajoute : ‹‹Afin d’éviter les désagréments résultant de la résiliation de leur convention de bail, notamment la libération forcée des lieux occupés tant de corps que de biens, il est demandé aux responsables des entreprises concernées de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’honorer leurs engagements contractuels en apurant leur dette locative envers Magzi››.
Bien que Christol Georges Manon ne fournit aucun détail quant au volume exact des factures locatives impayées, l’on apprend, de sources internes à la Magzi, que l’argent réclamé aux entreprises locatrices des zones industrielles de la Magzi se chiffre à plusieurs milliards de FCFA. Une situation suffisamment grave qui a finalement contraint le top management de cet organisme public à brandir des menaces d’expulsion pour se faire payer.
Approchées, plusieurs entreprises implantées dans la zone industrielle de Douala-Bassa reconnaissent par exemple l’existence de ce problème que déplore le DG de la Magzi. Mais expliquent que cette situation est en partie due à un environnement des affaires difficile.
‹‹Non seulement l’Etat n’a pas cessé d’augmenter les impôts et taxes ces dernières années, mais la demande des biens et services a légèrement reculé contraignant certaines entreprises à envisager la diversification de leurs activités ou à viser d’autres marchés en dehors du Cameroun pour pouvoir s’en sortir. Bref, c’est dur pour les entreprises industrielles ces derniers temps. Ce n’est pas de gaieté de cœur que l’on accumule de nombreux mois d’arriérés locatifs. C’est parce que les affaires ne marchent pas››, indique un chef d’entreprise.
Pour rappel, la Magzi, qui voit le jour en 1971, et qui a désormais pour seul actionnaire l’État du Cameroun à la faveur de la réforme de 2019, a pour objet l’aménagement et la gestion des zones industrielles sur toute l’étendue du territoire national, en liaison avec les autres administrations et structures concernées.
JRD