(Eco Finances.Net) – Vendre facilement le fruit de sa production était jusqu’ici un parcours du combattant pour de nombreux de producteurs de manioc, de maïs ou encore du poulet au Cameroun. Ce sera désormais une tâche aisée pour ces derniers grâce à la nouvelle plateforme Cassava MarketPlace (www.cassavamarketplace.com) que vient de mettre en place le gouvernement camerounais et ses partenaires que sont l’OIT ( Organisation internationale du travail) et la KOICA ( Agence coréenne de coopération internationale).
Conçu par le Projet OIT-KOICA, avec l’accompagnement du gouvernement , pour faciliter les échanges commerciaux entre les différents acteurs des chaînes de valeur du manioc, du maïs et du poulet, cette plateforme permet de mettre en relation vendeurs, acheteurs et prestataires de services autour des produits du manioc, du maïs et du poulet; publier les offres de vente ou de services (produits agricoles, outils, semences, etc…); trouver des fournisseurs ou des partenaires d’affaires; faciliter les transactions dans un espace structuré et sécurisé. Selon ses concepteurs, ‹‹Cassava MarketPlace est un pont numérique entre les communautés rurales et les marchés locaux, régionaux et sous-régionaux ››.
Un tour sur le portail web de la plateforme permet évidemment de vérifier ses différentes fonctionnalités. En un clic, il est bien possible d’accéder à la plateforme , d’y rentrer ses informations en fonction du secteur d’activité dans lequel on exerce, et de fournir des données sur le volume des produits disponibles et à mettre sur le marché. Tout comme il est aussi possible de fournir des services connexes tels que la vente des intrants ou encore le transport. Fait notable, toutes les dix régions du pays ainsi que tous les grands bassins de production des produits concernés ( manioc, maïs,poulet) y sont représentés.
Cependant, si cette initiative des partenaires du Cameroun que sont l’OIT et KOICA est à saluer, il n’en demeure pas moins vrai que l’efficacité du projet risque d’être perturbée par un certain nombre défis. Car , non seulement la productivité de ces trois produits ciblés par le projet OIT-KOICA demeure hautement faible, mais les routes reliant les centres urbains aux zones rurales (de production ) sont soit dans un mauvais état, soit inexistantes. Deux grands défis qu’il faudra urgemment relever afin que le projet profite véritablement aux producteurs et consommateurs.
JRD