(EcoFinances.Net) – L’encours total de la dette du secteur public, au 31 mars 2025, s’élève à 14 442 milliards de FCFA, soit 44,7% du PIB (Produit intérieur brut), selon la note de conjoncture mensuelle de la dette publique du Cameroun publiée le 09 mai 2025 par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) , qui renseigne que ce niveau d’endettement du pays est en hausse de 5,7% sur un an mais enregistre un léger recul de 1,4% par rapport aux mois et trimestres précédents.
‹‹Ces fluctuations traduisent une gestion active et prudente de la dette, en ligne avec les objectifs de la Stratégie d’endettement à moyen terme 2025-2027, qui limite la dette publique à un maximum de 50% du PIB (somme de toutes les valeurs ajoutées). La répartition de cet encours révèle que 92,8% concernent l’administration centrale, 7% les entreprises et établissements publics, et 0,2% les Collectivités territoriales décentralisées (CTD)››, indique le document de la CAA consulté par EcoFinances.Net.
Concernant l’encours de la dette directe de l’administration centrale , ce dernier atteint désormais 13 405 milliards de FCFA, soit 41,5% du PIB, et enregistre une hausse de 6,4% sur un an, en dépit des baisses respectives de 1,4% en glissements trimestriel et annuel. Cette dette est, apprend-on, composée à 63,8% de dette extérieure contractée auprès des créanciers extérieurs et à 36,2% de dette intérieure, incluant les RAP ( Restes à payer).
Quant à la dette directe des entreprises et établissements publics, elle s’élève à 1011 milliards de FCFA (3,1% du PIB) au 31 mars de l’exercice en cours. En baisse de 0,5% en variation annuelle, 1,2% sur un trimestre et 3,1% sur un an, cet encours se répartit ainsi qu’il suit : 48,5% de dette contractée auprès de créanciers extérieurs, 32,2% de dette intérieure (contractée auprès du système bancaire) et 19,3% de dette flottante.
Et enfin, en ce qui concerne la dette des CTD, elle demeure stable à 26 milliards de FCFA dont 60,8% sont constitués de dette flottante, d’après la note du CAA, qui rappelle que les passifs conditionnels explicites (obligations subordonnées à la survenue d’événements précis) de l’État sont évalués à 4899 milliards de FCFA (l’équivalent de 15,2% du PIB).
JRD